Une fusée russe s’écrase 10 minutes après son lancement

Le moteur principal s'est bloqué 545 secondes après son lancement vendredi matin. La fusée Proton, tout juste lancée depuis le centre spatial russe de Baïkonour, au Kazakhstan, est retombée au-dessus du Pacifique. Un échec coûteux pour l'agence spatiale russe : la fusée devait placer en orbite un satellite de télécommunications d'une valeur de 21 millions d'euros.

A la place, les Russes ont pu voir, à la télévision d'Etat, la fusée et son satellite de 5,8 tonnes brûler dans les couches supérieures de l'atmosphère. Des débris sont retombés dans l'océan Pacifique, en Sibérie et dans l'Extrême-Orient russe, sans faire ni victimes ni dégâts.

Série de lancements ratés en 2013

Le satellite Express-AM4R, le satellite de communication le plus sophistiqué fabriqué par la Russie, avait été conçu pour améliorer l'accès à Internet dans les régions les plus reculées du pays. En juillet dernier déjà, trois satellites de navigation avaient été perdus lors d'un accident d'une fusée Proton. Le coût estimé était alors de 145 millions d'euros. L'ancien patron de l'agence spatiale avait ensuite été renvoyé, en octobre 2013, à la suite d'une série de lancements ratés.

Suite à ce nouvel échec, l'agence spatiale russe a indiqué qu'elle avait chargé une commission "d'analyser les données télémétriques pour découvrir les raisons de cette situation ". En attendant, le Kazakhstan a suspendu tous les lancements à partir de son territoire.