Une série d'explosions fait au moins 146 morts à Brazzaville
"L'incident n'a rien de politique" , a expliqué une
source diplomatique sur place. Le gouvernement congolais, lui, a appelé au calme. Mais
difficile pour la population de garder son sang froid, alors que des
détonations sont encore perceptibles.
D'après les responsables congolais, un incendie dans deux magasins de
munitions d’un dépôt d’une caserne
blindée est à l'origine de l'accident. Elle est située dans le quartier de Mpila à l’est de la ville.
"Des habitants sont encore prisonniers dans leurs maisons. Ils disent que tout le quartier de Mpila a été détruit" , a précisé Betu Bangana, chef du protocole de la présidence.
Les déflagrations ont provoqué des mouvements de panique,
rappelant aux habitants de la ville le temps de la guerre civile, il y a une
dizaine d’années. Une église catholique à proximité de la caserne a été
endommagée, l’incident a eu lieu pendant la messe.
"Il y a beaucoup de gens dans la rue : ils fuient avec
leurs bagages sur la tête, pieds nus, certains sont à peine habillés."
"Il n'y a
pas de circulation, pas de bus, pas de taxi" , a témoigné une
habitante. Le périmètre de la zone
touchée a été bouclé par sécurité et un hélicoptère survole la zone. Les explosions ont provoqué des dégâts jusqu'à Kinshasa, la
capitale de la République démocratique du Congo, juste en face de Brazzaville, de l'autre côté du
fleuve.
Dans la soirée Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, a annoncé l'envoi d'une aide d'urgence sur place.
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