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Afghanistan : les talibans poursuivent leur avancée mais Joe Biden "ne regrette pas" le retrait

Le groupe islamiste contrôle désormais huit des 34 capitales provinciales afghanes, dont six des neuf du nord du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des talibans sur une route de la ville de Kunduz, située au nord de l'Afghanistan, le 9 août 2021. (AFP)

Les talibans se sont emparés mardi 10 août de deux nouvelles capitales provinciales en Afghanistan, poursuivant leur avancée fulgurante. Dans le même temps, le président des Etats-Unis Joe Biden a assumé sa décision de retirer les troupes américaines et a appelé les forces gouvernementales à "se battre".

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Avec Farah, dans l'ouest, et Pul-e Khumri, dans le nord, les insurgés contrôlent désormais huit des 34 capitales provinciales afghanes, dont six des neuf du nord du pays. Les civils fuient en masse devant leur avancée apparemment inéluctable.  Les insurgés ont aussi pris mardi Farah, capitale de la province du même nom, après de brefs combats.

"Je ne regrette pas ma décision"

Les talibans ont lancé cette offensive en mai, au début du retrait final des forces américaines et étrangères, mais leur avancée s'est accélérée ces derniers jours avec la prise de plusieurs centres urbains. Le départ des forces internationales doit être achevé d'ici le 31 août, vingt ans après leur intervention dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

"Je ne regrette pas ma décision" de quitter l'Afghanistan, a assuré mardi le président américain Joe Biden. Les Afghans "doivent avoir la volonté de se battre" et "doivent se battre pour eux-mêmes, pour leur nation", a-t-il martelé. Washington cache de moins en moins son agacement face à la faiblesse de l'armée de Kaboul, que les Américains forment, financent et équipent depuis des années.

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a ainsi souligné que les forces gouvernementales étaient "très supérieures en nombre" aux talibans, et qu'elles avaient "le potentiel d'infliger des pertes plus importantes". "Cette idée que l'avancée des talibans ne peut pas être arrêtée", "ce n'est pas la réalité du terrain", a-t-il estimé.

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