Attaque à La Nouvelle-Orléans : les barrières censées sécuriser Bourbon Street n'étaient pas opérationnelles

Ces barrières, installées en 2017 autour du quartier historique de la ville, étaient en réparation selon la maire de La Nouvelle-Orléans.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mercredi 1er janvier, une attaque à la voiture-bélier à La Nouvelle-Orléans qui a fait au moins 15 morts. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

C'est une attaque qui a horrifié La Nouvelle-Orléans : un homme à bord d'un pick-up a foncé sur la foule dans le quartier historique de la ville et tué au moins 15 personnes, en pleines festivités du Nouvel An. Le quartier français est normalement équipé de barrières automatiques depuis 2017, mises en place après l'attentat de Nice, qui avait frappé la France le 14 juillet 2016. D'après la chaîne américaine CNN, plusieurs incidents sur Bourbon Street ont également incité les autorités à installer ces structures il y a plus de sept ans maintenant.

Au cœur de La Nouvelle-Orléans, le quartier français est l'un des endroits les plus réputés du pays pour faire la fête. C'est aussi une rue touristique et donc très fréquentée par les piétons. Mais les barrières qui l'encadraient ne fonctionnaient pas bien lors de l'attaque. La maire de La Nouvelle-Orléans, LaToya Cantrell, explique qu'elles étaient en réparation en prévision du Super Bowl. Car la ville dans un mois la grande finale du championnat de football américain, qui attire chaque année des dizaines de milliers de personnes.

L'absence de barrières critiquée

La priorité pour la ville était donc que les barrières soient opérationnelles pour l'événement, prévu le 9 février. À la place, la police avait positionné des voitures et des barrières volantes à plusieurs entrées du quartier. Selon la municipalité, l'assaillant présumé les a contournées en roulant sur le trottoir. "Nous avions un plan, mais le terroriste l'a battu", a résumé la cheffe de la police locale. Le gouverneur de Louisiane, Jeff Landry a admis qu'il y avait eu "des lacunes dans le système".

Plusieurs témoins dénoncent par ailleurs l'absence de barrières sur place au moment des faits, à l'image de Jimmy Cothran. Il a raconté cette nuit d'horreur sur la chaîne ABC, expliquant que lui et ses amis ont couru vers un bâtiment pour se protéger avant de monter sur un balcon. "Ce qu'on a vu, c'était de la folie. [...] On a immédiatement compté, je dirais, dix corps - six clairement décédés et les autres hurlant sans personne autour", a-t-il déclaré à la chaîne américaine.

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