Bilan en demi-teinte pour l’Obamacare de nouveau attaquée devant la Cour suprême
L’objectif premier de l’Obamacare était de donner accès à une assurance maladie à plus de 40 millions d’Américains qui en étaient dépourvus. Avec un principe simple : partager son coût entre l’entreprise et le salarié. Les débuts de la loi ont été difficiles, en raison des défaillances multiples du site internet où les particuliers étaient invités à s’inscrire.
Bilan en demi-teinte
Mais depuis sa validation par la cour suprême en octobre 2012, 15 millions d’américains ont pu pour la première fois être couvert par une assurance maladie, dont la moitié inscrit au Médicaid, réservé aux personnes ayant de faibles revenus. Mais aujourd’hui encore, malgré des aides fiscales, certains salariés renoncent à payer 80 dollars par mois pour une assurance santé. L’Obamacare, de son vrai nom Affordable Care Act, autorise l’Etat fédéral à subventionner certaines familles qui ne peuvent avoir accès aux assurances privées, mais les républicains limitent les dépenses fédérales au congrès.
Les conservateurs américains jugent le système bureaucratique et pensent que le choix d’une assurance maladie est un choix individuel et privé. Dans son recours devant la cour suprême, le lobby libertarien «Competitive Enterprise Institute» met en cause la légalité des subventions fiscales octroyées aux Américains modestes pour financer leur couverture médicale obligatoire. Le courant conservateur y voit toujours «une intrusion intolérable du gouvernement sur le marché de la santé privée ne faisant que déplacer le fardeau des clients vers le contribuable», affirme Michael D.Tanner dans la revue conservatrice National Review. Le sénateur Jeff Sessions, pourfendeur de cette loi, affirme «qu’elle augmente la dette nationale de 140 milliards de dollars par an au titre de Médicaid».
En revanche, pour les démocrates, «une nation bien soignée génère des économies : les maladies non-traitées ou traitées trop tardivement coûtent cher à l’économie américaine».
Nouvel examen de la cour suprême
Les républicains, désormais majoritaires au Congrès, semblent déterminés à revenir sur cette loi ou à la saborder: «il y aura autant de plaintes que nécessaires devant la cour suprême», prédit le professeur de droit Jonathan Adler. La survie de la réforme emblématique de Barak Obama est en jeu. Les juges de la Cour suprême rendront leur arrêt d’ici la fin juin 2015.
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