"C'est le graal pour énormément de gens" : le mythique triathlon "Ironman" d'Hawaï fête ses 40 ans
C'est la forme de triathlon le plus difficile au monde : l'Ironman, dans sa version "Hawaï" fête ses 40 ans samedi.
Pour beaucoup, c'est un mythe qui attire autant qu'il effraie. L'Ironman d'Hawaï fête ses 40 ans samedi 13 octobre, avec une centaine de Français au départ. Au programme : 3,8 kilomètres de natation au milieu du Pacifique et des tortues, 180 kilomètres de vélo et un marathon, 42,195 kilomètres pour finir. C'est le triathlon XXL qui attend les participants. Les premiers mettront 8 heures, les derniers - en tout cas ceux qui parviendront à surmonter la douleur - plus de 16 heures.
Et pourtant, Christophe Aubonnet, arrivé sur l'île il y a une semaine, est impatient d'y être. "C'est le Graal pour énormément de gens", explique ce chef d'entreprise de 48 ans. "Ce que l'on vit dans ces épreuves d'endurance est un concentré de vie", poursuit-il.
On passe de moments d'euphorie très forts à des moments difficiles à surmonter qui font qu'on a simplement l'impression d'être vivants.
Christophe Aubonnetà franceinfo
Il se dit aussi porté par le poids de l'histoire d'une course née en 1978. À l'origine, c'était un défi entre militaires de l'US Navy lancé par le commandant John Collins qui avait inscrit dans la charte de l'épreuve : "Qui que ce soit qui finira premier sera nommé 'Homme de fer', Ironman". À l'époque, ils étaient 15 à plonger dans cette folie : ils sont aujourd'hui 2 400 à avoir obtenu leur qualification, à s'être acquittés des mille euros de frais d'inscription, avec au bout, surprise, un paradis bien long à entrevoir.
"Le parcours n'est pas beau, pas très intéressant. Il est très dur car ce sont des lignes droites à perte de vue, en vélo par exemple. J'ai fait la reconnaissance en voiture il y a deux jours, et on a vraiment la sensation d'un parcours interminable. On n'est pas habitués à ça", explique Christophe Aubonnet.
"On va avoir mal"
Ajoutez une température supérieure à 30 degrés et un taux d'humidité très élevé, difficile à supporter pour des organismes déjà mis à rude épreuve. Christophe le sait, il va devoir passer outre la douleur qui vous tenaille. "La chose dont on est certain au départ d'une épreuve comme ça, c'est qu'il va y avoir un paquet de moments où ça ne va pas bien se passer. Mais il ne faut surtout pas réagir en se disant que ça ne va pas. Il y a un paquet de moments où on va avoir mal."
Avec en point de mire, le rêve, ajoute-t-il, de lever les bras à l'arrivée avec, dans les yeux, la "petite étincelle, la petite étoile", de celui qui a vaincu l'Ironman d'Hawaï.
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