Un néonazi américain, qui avait foncé sur des manifestants antiracistes à Charlottesville, reconnu coupable de meurtre
Cet homme avait tué une femme de 32 ans et blessé 35 personnes, le 12 août 2017 à Charlottesville (Etats-Unis).
Il est passible d'une peine de prison allant de 20 ans à la perpétuité. Un néonazi américain a été reconnu coupable, vendredi 7 décembre, par un tribunal de Charlottesville, du meurtre d'une militante antiraciste de 32 ans qui protestait contre une manifestation nationaliste, dans cette ville de l'est des Etats-Unis. Le 12 août 2017, un rassemblement de mouvements d'extrême droite américains, organisé par des nationalistes blancs pour protester contre le déboulonnement annoncé d'une statue du général sudiste Robert Lee. La sentence doit être prononcée ultérieurement.
Ce jour-là, James Fields, un homme âgé de 21 ans, avait foncé au volant de sa voiture sur un groupe de militants d'une contre-manifestation antiraciste. Une manifestante était morte et 35 personnes avaient été blessées, avant de prendre la fuite. La réaction de Donald Trump, qui s'est refusé à condamner les suprémacistes blancs, avait alors suscité la controverse.
"Ce procès nous a permis de guérir"
La culpabilité de James Field a été annoncée au terme d'un procès qui a duré une dizaine de jours et d'un délibéré de plus de sept heures. Le jury composé de sept femmes et cinq hommes a déterminé que l'accusé avait délibérément lancé sa Dodge Challenger dans la foule.
Selon des militants présents au moment des délibérations, certains proches des victimes ont sangloté en silence. "Je ne suis jamais senti bien en un an et demi", a déclaré Wednesday "Al" Bowie, un des rescapés de l'attaque, au cours de laquelle il a eu le bassin brisé. "Ce procès nous a permis de guérir. Mais il a également rouvert de vieilles blessures."
Les avocats de James Fields avaient plaidé la légitime défense au cours du procès. Car le jeune homme avait confié à la police qu'il "avait craint pour sa sécurité et qu'il était mort de peur" au moment du drame. L'accusation a au contraire argué que le jeune homme avait agi de manière préméditée, et qu'un monceau de preuves – photos et vidéos – le montraient.
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