Des organisations menacent de perturber l'investiture de Trump
«Nous voulons stopper l'investiture», a déclaré David Thurston, du comité d'organisation du mouvement DisruptJ20 (désorganiser le 20 janvier). «Nous voulons voir se développer une rébellion bouillonnante dans cette ville et dans tout le pays», a-t-il ajouté. Le groupe veut mener des opérations de blocage de la circulation et entend bien perturber les nombreux bals traditionnellement donnés dans Washington au soir de l'investiture présidentielle.
Ce mouvement se développe rapidement sur les mouvements sociaux.
Trump represents a world of fear, on #j20 we will write a love letter to the future, and show another world is possible #disruptj20 pic.twitter.com/k9KwctYjW8
— ✊ Resist This ✊ (@ResistsThis) January 12, 2017
Au total, d'après les services officiels, les autorités ont délivré des permis de manifester à 27 groupes de protestation, plus de quatre fois le nombre moyen observé lors de précédentes cérémonies d'investiture présidentielle. «Le fait que certains annoncent sur les réseaux sociaux qu'ils viennent pour stopper les événements prévus autour de l'investiture est une chose à laquelle nous serons prêts», ont déjà déclaré les services de police.
«Nous ne sommes pas en faveur d'une transition pacifique du pouvoir, et nous devons la stopper», affirme Legba Carrefour, autre membre du comité d'organisation. La personnalité de Trump et un certain nombre de ses prises de positions (immigration, environnement...) ont suscité la mobilisation d'un certain nombre d'opposants.
Au lendemain de la victoire électorale de Donald Trump, plusieurs villes américaines avaient été secouées par des manifestations, dont certaines violentes.
La vidéo signée du mouvement appellant à manifester a en revanche été vue plus de 100.000 fois. «Nous pouvons faire beaucoup avec peu de gens», affirment les organisateurs.
Manifestation de femmes : le «pussy hat» project
Le lendemain, le 21, une marche de femmes est prévue à Washington. La manifestation est née de la volonté de militantes féministes qui n'ont pas apprécié les propos considérés comme sexistes de Donald Trump pendant la campagne.
Originalité prévue pendant le défilé, les femmes présentes pourraient porter des milliers de bonnets roses à oreilles. Pourquoi des oreilles ? Elles symbolisent des oreilles de chat, d'où le surnom de «pussy hats» pour ces bonnets: un jeu de mots autour de «pussy cats», reprenant le mot «pussy», qui signifie à la fois minou et chatte dans son sens sexuel. C'est ce mot «pussy» que Donald Trump a utilisé dans la vidéo qui avait fait scandale en octobre, où il se vantait de pouvoir se payer les femmes qu'il voulait et de les «attraper par la chatte».
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