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Vidéo Dis-le en street art : les violences policières contre les Noirs aux Etats-Unis

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Dis-le en street art : les violences policières contre les Noirs aux Etats-Unis
Dis-le en street art : les violences policières contre les Noirs aux Etats-Unis Dis-le en street art : les violences policières contre les Noirs aux Etats-Unis (FRANCEINFO)
Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions

"La diversité devrait être acquise et célébrée plutôt que questionnée", dénonce Kashink, street artist parisienne qui utilise son art pour dénoncer le racisme latent aux Etats-Unis.

Comment agir contre les inégalités ? Les cas de violences policières à l'encontre des Afro-Américains se multiplient aux Etats-Unis. Une nouvelle manifestation s'est déroulée, mercredi 28 septembre, près de San Diego, dans le sud-ouest des Etats-Unis, après la mort d'un homme noir tué par la police. Une autre manifestation a eu lieu à Charlotte, en Caroline du Nord, pour protester contre la mort de personnes noires abattues par les forces de l'ordre. D'autres s'indignent différemment.

"Black Lives Matter"

C'est le cas de Kashink, une street artist parisienne. La jeune femme engagée peint ses visages colorés sur les murs du monde entier. Cette fois-ci, c'est à Paris qu'elle a sorti ses bombes de couleurs. Dans le 20e arrondissement de la capitale, Kashink a dessiné un personnage à la peau rouge, "sans origine définie", comme elle le décrit. De sa bouche sort le slogan "Black Lives Matter", c'est-à-dire "les vies noires comptent". "J'ai choisi de m'exprimer en réaction aux émeutes ayant eu lieu à Charlotte dernièrement. Les bavures policières de ce type sont malheureusement courantes dans ce pays que je connais bien et dont l'histoire a depuis toujours été marquée par la ségrégation", explique-t-elle à franceinfo.

Dans ce dessin, elle utilise les couleurs bleu, blanc et rouge, en référence aux drapeaux américain et français, pour que l'escalade de violences cesse aux Etats-Unis et qu'elle serve d'exemple à ne pas suivre en France. "La diversité devrait être acquise et célébrée plutôt que questionnée. Certains pays nous présentent des modèles rétrogrades", ajoute Kashink.

Du "funtivism"

"Le street art nous donne une visibilité unique qui nous permet de partager des messages avec le public. En ce qui me concerne, je trouve que le meilleur moyen de le faire c'est en utilisant des codes très faciles à comprendre, parfois cartoonesque, mais pour parler de sujets profonds et graves. J'appelle ça le "funtivism", contraction de fun et activisme en anglais", explique Kashink. 

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