Etats-Unis : enquête ouverte à Seattle après que des policiers ont abattu une femme enceinte
Alertés pour un cambriolage, les forces de l'ordre ont été accueillis par une femme armée d'un couteau. Ils ont riposté.
La polémique gonfle, à Seattle (Etats-Unis). Dimanche 18 juin, deux agents de police sont intervenus après qu'une femme a appelé pour signaler un cambriolage. Arrivés sur les lieux, ils "ont été confrontés par une femme de 30 ans armée d'un couteau. Les deux policiers ont alors tiré, touchant la femme", a rapporté la police dans un communiqué publié quelques heures après l'incident. Lorsque les pompiers sont arrivés peu après, la jeune femme était morte.
La police a indiqué que "plusieurs enfants se trouvaient dans l'appartement au moment des tirs mais n'ont pas été blessés". D'après des membres de sa famille, cités par la presse locale, la trentenaire, identifiée comme Charleena Lyles, était mère de trois enfants et enceinte de trois mois. Elle souffrait de troubles mentaux et les forces de l'ordre avaient apparemment déjà eu affaire à elle.
"Ils pouvait la maîtriser", assure sa sœur
La police a diffusé un enregistrement audio de l'incident. On entend les agents demander s'ils peuvent entrer puis quelques instants après crier "Reculez ! Reculez !" avant de tirer à plusieurs reprises. "Il n'y avait aucune raison de lui tirer dessus devant ses bébés", "ils pouvaient la maîtriser. Même moi j'aurais pu la maîtriser", a crié Monika Williams, la sœur de Charleena Lyles, sur la chaîne de télévision locale Kiro7. "Pourquoi ne pouvaient-ils pas utiliser un Taser contre elle ?", a-t-elle demandé.
La police a précisé que les deux agents étaient équipés d'armes non létales lors de l'intervention. Une enquête a été ouverte pour examiner le recours à la force par les deux agents, placés en congé administratif pour la durée de l'enquête, a précisé la police de Seattle. Le maire de Seattle, Ed Murray, a qualifié l'incident de "tragédie" et promis une "enquête complète", soulignant que les policiers de la ville étaient entraînés "aux techniques d'apaisement (...) pour faire face à de telles crises".
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