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Etats-Unis : la Chambre des représentants n'a toujours pas de président

Après six votes infructueux depuis mardi, les élus se sont accordés pour suspendre temporairement leurs débats.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des membres de la Chambre des représentants échangent lors de la deuxième journée des élections du "speaker", le 4 janvier 2023 à Washington (Etats-Unis). (ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Nouvelle journée sans "speaker" aux Etats-Unis. La Chambre américaine des représentants a dû se résoudre à repousser ses débats au jeudi 5 janvier, les dissensions dans les rangs républicains rendant pour l'heure impossible l'élection d'un président.

Favori pour remplacer Nancy Pelosi au perchoir, le républicain Kevin McCarthy est suspendu au bon vouloir d'une vingtaine d'élus trumpistes qui l'accusent d'être trop modéré et jouent délibérément les trouble-fête. Membres de la frange la plus conservatrice du parti, ils profitent de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions. Sans leur soutien, Kevin McCarthy ne peut pas être élu.

Une situation "embarrassante", selon Joe Biden

L'Amérique veut "un nouveau visage, une nouvelle vision, un nouveau leadership", a argué le turbulent élu du Texas Chip Roy depuis l'hémicycle mercredi. Kevin McCarthy, membre de l'état-major républicain depuis plus de 10 ans, a déjà accédé à nombre des exigences de ce groupe, sans que cela ne permette de débloquer la situation.

L'élection du "speaker", le troisième personnage le plus important de la politique américaine après le président et le vice-président, nécessite une majorité de 218 voix. Kevin McCarthy n'a pour le moment pas réussi à dépasser les 203. L'élu de Californie ne dispose pas pour autant de concurrent crédible. Seul le nom du chef de groupe Steve Scalise circule comme possible alternative, sans que ses chances ne semblent sérieuses.

Le président démocrate Joe Biden a qualifié cette situation d'"embarrassante", assurant que "le reste du monde" suivait de près la pagaille au Congrès. Ce blocage a des répercussions très concrètes : sans président, les élus ne peuvent pas prêter serment, et donc passer quelconque projet de loi. "Nous avons du travail à faire et auquel nous ne pouvons pas nous atteler", a dénoncé l'élu républicain Mike Gallagher. Les républicains ne peuvent pas non plus ouvrir les nombreuses enquêtes qu'ils avaient promises contre Joe Biden.

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