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Etats-Unis : un sénateur républicain propose d'interdire l'avortement après 15 semaines

Le texte porté par Lindsey Graham prévoit cependant de laisser en place toutes les interdictions d'avortement adoptées par une dizaine d'Etats depuis la décision de la Cour suprême. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le sénateur républicain américain Lindsey Graham, au Sénat à Washington D.C., le 13 septembre 2022. (KEVIN DIETSCH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'est un projet qui suscite une levée de boucliers chez les démocrates américains. L'influent sénateur républicain, Lindsey Graham, a présenté mardi 13 septembre, un projet de loi visant à interdire l'avortement dans l'ensemble des Etats-Unis après 15 semaines de grossesse. Le droit à l'avortement est au centre des débats politiques depuis la décision de la Cour suprême en juin dernier, qui a rendu chaque Etat libre de l'interdire sur son sol.

Lindsey Graham, proche de l'ancien président Donald Trump, a vanté mardi les mérites de son texte, assurant qu'il offrait une solution de "consensus" sur la question. En interdisant l'avortement après 15 semaines, l'Amérique "serait d'un point de vue fédéral à un niveau assez cohérent avec le reste du monde", a défendu l'élu de Caroline du Sud. Il a maintes fois pris pour exemple le cas de la France, où le délai pour les interruptions volontaires de grossesse est de 14 semaines.

Les Républicains "veilleront à faire passer des lois encore plus draconiennes que ce projet"

Le texte prévoit toutefois de laisser en place toutes les interdictions à avorter adoptées par une dizaine d'Etats conservateurs depuis la décision de la Cour suprême. Plus modéré que nombre de propositions républicaines sur le sujet, le projet de loi a tout de même immédiatement fait bondir le camp démocrate, qui compte sur ce sujet pour mobiliser sa base à moins de deux mois des élections de mi-mandat. 

Le texte "priverait les femmes de leurs droits dans les 50 Etats" américains, a dénoncé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre. "Ne vous y méprenez pas : si les républicains en ont la chance, ils veilleront à faire passer des lois encore plus draconiennes que ce projet", a renchéri la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

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