Incendies à Hawaï : le responsable de la gestion des crises de Maui démissionne
Des responsables vivement critiqués après les incendies meurtriers sur l'île de Maui, à Hawaï (Etats-Unis). Herman Andaya, administrateur de l'agence de gestion des crises sur l'île hawaïenne, a démissionné, jeudi 17 août. Le chef de l'agence était critiqué pour ne pas avoir fait retentir les sirènes d'alarme lors de l'incendie qui a ravagé la ville de Lahaina, faisant au moins 111 morts.
"Invoquant des raisons de santé, Herman Andaya a présenté sa démission qui prend effet immédiatement", lit-on dans un communiqué des autorités. L'intéressé avait affirmé, lors d'une conférence de presse mercredi, qu'il ne regrettait pas le non-déclenchement des sirènes d'alarme. Elles "sont utilisées principalement pour les tsunamis" et les habitants "sont entraînés à s'abriter en altitude" lorsqu'elles retentissent, s'était-il justifié. Il s'est également demandé si les habitants, "qui sont à l'intérieur, qui ont l'air conditionné, auraient entendu les sirènes si elles avaient retenti à 121 décibels".
Le gouvernement également critiqué
Depuis une semaine, un procès en incompétence est fait aux autorités locales. Les habitants regrettent un manque d'avertissements et pointent de nombreuses erreurs commises avant, pendant et après la catastrophe. Des survivants ont raconté à l'AFP n'avoir découvert l'existence de l'incendie que lorsqu'ils ont vu les flammes se propager dans leur rue. La plupart des victimes se sont retrouvées prises au piège dans leur maison ou leur voiture, alors qu'elles tentaient d'échapper aux flammes.
Les habitants se sont aussi plaints de la lenteur du gouvernement à leur venir en aide après la tragédie. Beaucoup affirment que celle des ONG a été plus importante. Le président américain, Joe Biden, devrait se rendre à Maui lundi. Le dirigeant avait rapidement déclaré l'état de catastrophe naturelle à Hawaï, mais il a été critiqué par l'opposition qui juge sa réponse insuffisante, voire indifférente.
Les recherches pour retrouver les corps des victimes sont lentes, ce qui alimente la colère et se traduit par une perte de confiance envers les élus et autorités. La semaine dernière, le gouverneur de l'Etat de Hawaï, Josh Green, avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'origine de ce terrifiant incendie, afin d'en tirer des enseignements.
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