Joe Biden opposé à la "reconnaissance unilatérale" d'un Etat de Palestine

Le dirigeant américain est favorable à un processus impliquant des "négociations directes entre les parties", précise une porte-parole de la Maison Blanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain Joe Biden après un discours donné dans la ville de Nashua dans l'Etat du New Hampshire, le 21 mai 2024. (JOHN TULLY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Partisan d'une solution à deux Etats d'après ses conseillers, Joe Biden s'oppose à une reconnaissance "unilatérale" de l'Etat de Palestine, précise l'une de ses porte-paroles. Le président "pense qu'un Etat palestinien doit voir le jour au travers de négociations directes entre les parties", a précisé Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Cette déclaration de la porte-parole de la Maison Blanche intervient en réaction à la décision de reconnaître l'Etat de Palestine prise par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, qui espèrent être rejoints par d'autres pays européens.

"C'est une position de principe que nous avons affirmée de manière constante", a ensuite commenté le conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan. "Chaque pays est libre de prendre ses propres décisions" en la matière, a-t-il aussi dit. Les négociations directes entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis dix ans.

Les Etats-Unis inquiets d'une riposte financière d'Israël

Jake Sullivan a par ailleurs mis en garde mercredi Israël contre d'éventuelles représailles financières visant l'Autorité palestinienne. En vertu d'accords conclus dans les années 1990, en partie avec une médiation norvégienne, Israël collecte de l'argent pour le compte de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. Mais les transferts de fonds vers les Palestiniens ont été interrompus après l'attaque du 7 octobre. 

Le ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich, un représentant de l'extrême-droite, veut mettre fin à un arrangement financier en faveur de l'Autorité palestinienne dans lequel la Norvège est impliquée. "C'est une mauvaise décision stratégique parce que retenir des fonds déstabilise la Cisjordanie, sape la quête de sécurité et de prospérité des Palestiniens, qui est dans l'intérêt d'Israël, et il ne faut pas retenir des fonds qui permettent de fournir des biens et des services à des personnes innocentes", a estimé le conseiller à la Sécurité nationale.

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