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Le Connecticut durcit sa législation sur les armes
Il ne s'agit que d'une loi locale, mais elle est, selon ses partisans, la plus restrictive du pays pour le contrôle des armes. C'est dans cet Etat du Connecticut que le 14 décembre 2012, 20 élèves et six adultes d'une école élémentaire de Newtown étaient abattus par un homme armé. Pendant ce temps, à Washington, la loi fédérale en discussion est lentement vidée de sa substance.
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Le gouverneur du Connecticut, le démocrate Dannel Malloy, peut se féliciter de la majorité obtenue à la Chambre des représentants locaux sur son projet de loi. 105 voix contre 44. Clairement, le traumatisme provoqué par la tuerie de l'école a atteint les élus. Pourtant, il a fallu de longues négociations entre démocrates et républicains pour parvenir à ce résultat. Et dehors, des centaines de manifestants ont dénoncé cette loi.
Elle prévoit une enquête sur les antécédents de tout acheteur. Les personnes jugées à risque et les malades psychiatriques pourront se voir interdire l'achat.
La loi durcit surtout la législation sur les chargeurs de grande capacité. Le forcené de Newtown avait utilisé des chargeurs de trente cartouches. Cela lui avait permis de tirer 154 fois en moins de cinq minutes.
Ces chargeurs sont tout simplement interdits. La taille intermédiaire, plus de dix cartouches, devra faire l'objet d'une déclaration auprès des autoritées. L'absence de déclaration sera considérée comme un crime.
Enfin, la liste des fusils d'assaut prohibés dans l'Etat s'allonge. 160 armes d'assaut sont interdites au lieu de 66.
Obama tente de convaincre
Le président Obama, de son côté, continue de réclamer une loi fédérale plus restrictive. Les textes, en discussion à Washington, sont lentement mais sûrement vidés de leur substance.
Barack Obama, qui doit se rendre dans le Connecticut, était à Denver au Colorado, le 3 avril. Non loin de Denvers, à Aurora, une fusillade dans un cinéma provoquait la mort de 12 personnes en juillet 2012. Le Colorado a depuis adopté des lois plus restrictives sur les ventes d'armes.
Le président américain aimerait que ce consensus atteigne le Congrès. Sans cesse, il répète que les lois ne remettent pas en cause le sacro-saint second amendement.
«Nous ne créons pas un nouveau système, a-t-il dit. Nous cherchons juste à améliorer ce qui ne fonctionne pas bien. Si vous voulez acheter une arme, à un marchand ou à un particulier, vous devez au moins être contrôlé. Il s'agit de s'assurer que vous êtes ni un criminel, ni une personne interdite de port d'arme... Cela n'arretera pas tous les crimes, mais ça en préviendra certains.»
Pour l'heure, trois Etats seulement ont adopté de nouvelles lois pour freiner les ventes d'armes.
Pour l'heure, trois Etats seulement ont adopté de nouvelles lois pour freiner les ventes d'armes.
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