"On est tous démunis" : après l'attaque à la voiture-bélier, la communauté française de La Nouvelle-Orléans sous le choc
Le réveil a été brutal en ce mercredi 1er janvier 2025 pour Elise, qui habite à La Nouvelle-Orléans. Elle a rapidement entendu parler du drame qui a secoué la ville en plein réveillon. Une voiture-bélier a foncé sur la foule qui fêtait le Nouvel An, faisant au moins 15 morts et une trentaine de blessés.
L'assaillant, un ancien militaire de 42 ans, est ensuite sorti du véhicule pour ouvrir le feu sur Bourbon Street, avant d'être abattu par la police.
"C'est vraiment le choc"
Cette scène d'horreur s'est déroulée au cœur du quartier français de la ville. Originaire de Nancy, Élise qui habite désormais à deux kilomètres du drame, a tenu à sortir de chez elle pour discuter avec ses voisins. L'enseignante décrit une ambiance pesante : "C'est vraiment le choc, quelque chose d'aussi énorme un jour pareil... Je ne sais pas trop comment réagir, on est tous démunis", confie-t-elle.
D'ordinaire, Élise évite le quartier de Bourbon Street, dont la rue principale très touristique regorge de restaurants et de bars est parfois le théâtre de règlements de comptes. Cette rue est également très touristique et regorge de restaurants et de bars.
"Symbolique"
Cibler un tel endroit n'est pas anodin selon Karim, guide français à La Nouvelle-Orléans depuis six ans. "C'est dur pour les gens aujourd'hui parce qu'on est en train de toucher un quartier de libertés comme il en existe très peu dans le monde, explique-t-il. Pour les locaux, je pense que c'est symbolique".
Malgré le traumatisme, la capacité de résilience des habitants va vite prendre le dessus, selon le Tarnais d'origine : "La Nouvelle-Orléans a vraiment une communauté très forte". Il évoque notamment la résilience de la population, toujours marquée par l'ouragan Katrina.
"On n'est pas dans une ville où on va laisser les gens seuls dans leur tristesse ou dans leurs problèmes"
Karim, guide français à La Nouvelle-Orléansà franceinfo
Les deux Français ont d'ailleurs déjà observé des messages publiés sur les réseaux sociaux pour organiser des messes en hommage aux victimes.
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