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Etats-Unis : Trump se dit opposé à l'avortement, sauf en cas de viol, inceste et risque pour la vie de la mère

L'Alabama, un Etat du sud des Etats-Unis, a interdit cette semaine tous les avortements, sauf en cas de danger mortel pour la mère. Le Missouri a également annoncé l'interdiction de tout avortement à partir de huit semaines de grossesse. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président américain, Donald Trump, lors d'une conférence à Washington (Etats-Unis), le 17 mai 2019.  (OLIVIER DOULIERY / CONSOLIDATED NEWS PHOTOS / AFP)

Donald Trump affiche ses positions sur l'avortement, après l'adoption par plusieurs Etats américains de restrictions très importantes sur ce droit garanti depuis 1973. Le président américain s'est déclaré "profondément pro-vie", samedi 18 mai, tout en se disant favorable à des exceptions pour les grossesses résultant d'un viol ou d'un inceste. 

"Comme la plupart des gens le savent, et pour ceux qui aimeraient le savoir, je suis fermement en faveur de la vie, à trois exceptions près – viol, inceste et protection de la vie de la mère –, la même position que celle adoptée par Ronald Reagan", a développé Donald Trump dans un tweet.

Le président a fait part de son point de vue sur l'avortement quelques jours après l'interdiction par l'Alabama, un Etat du sud des Etats-Unis, de tous les avortements sauf en cas de danger mortel pour la mère. Les médecins pratiquant un avortement encourent désormais jusqu'à 99 ans de prison. 

Vers une bataille juridique

Après l'Alabama, le Missouri a également interdit cette semaine l'avortement à partir de huit semaines de grossesse. Toutes ces lois sont en contradiction flagrante avec l'arrêt Roe v. Wade de 1973, qui garantit le droit des Américaines à avorter tant que le fœtus n'est pas viable, c'est-à-dire avant la 24e semaine de grossesse.

La question de l'interruption volontaire de grossesse sera au cœur de la prochaine présidentielle américaine en 2020. Donald Trump a conquis la droite religieuse en promettant de nommer des juges opposés à l'avortement au sein de la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays. Depuis son élection, le président y a fait entrer deux magistrats, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh. Les juges progressistes y sont désormais minoritaires (quatre sur neuf).

La droite religieuse espère désormais que la Cour, forte de sa nouvelle majorité conservatrice, reviendra par petites touches sur sa décision historique de légaliser l'avortement. Les récentes décisions de l'Alabama et du Missouri devraient être rapidement bloquées par des tribunaux. Mais leurs promoteurs ne comptent pas en rester là, et ont fait savoir qu'ils enchaîneraient les recours jusqu'à atteindre la Cour suprême. Ils espèrent la convaincre de revenir sur sa décision de 1973.

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