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"Toute vie est un cadeau sacré de Dieu" : l'Alabama promulgue la loi anti-avortement la plus stricte des Etats-Unis

Ce texte, qui entrera en vigueur dans six mois, interdit la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse, même en cas d'inceste ou de viol.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La gouverneure de l'Alabama, Kay Ivey, promulgue, le 15 mai 2019, la loi anti-avortement la plus stricte des Etats-Unis.  (REUTERS)

C'est désormais officiel. La gouverneure de l'Alabama, Etat conservateur du Sud des Etats-Unis, a promulgué, mercredi 15 mai, la loi anti-avortement la plus stricte du pays, a annoncé son cabinet. Ce texte a provoqué une levée de boucliers dans l'opposition démocrate et de larges pans de la société américaine.

Il interdit la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse, même en cas d'inceste ou de viol et prévoit une peine de 10 à 99 ans de prison pour les médecins pratiquant un avortement, sauf en cas d'urgence vitale pour la mère ou d'"anomalie létale" du foetus. La gouverneure, Kay Ivey, a notamment expliqué dans un communiqué que "toute vie est un cadeau sacré de Dieu". Cette mesure doit prendre effet dans six mois.

Les démocrates s'indignent

Côté démocrate, la majorité des candidats à l'investiture pour la présidentielle de 2020 ont dénoncé une atteinte au droit des femmes à disposer de leur corps, ainsi qu'une attaque contre le fameux arrêt de la Cour suprême Roe v. Wade, qui a légalisé l'avortement en 1973 dans tous les Etats-Unis.

Joe Biden, l'ancien vice-président de Barack Obama, a affirmé que le choix d'avorter "devait rester entre une femme et son médecin". "Les femmes de ce pays ont peur, elles sont en colère", a pour sa part assuré la sénatrice Elizabeth Warren. "Aucune de nous ne devrait accepter un avenir dans lequel nos filles et nos petites-filles auront moins de droits que nous n'en avons eus", a pour sa part réagi l'ex-candidate à la présidentielle 2016, Hillary Clinton.

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