Cet article date de plus de sept ans.

Climat : la communauté internationale condamne en chœur le retrait américain de l'accord de Paris

Après des semaines d'hésitation, Donald Trump a décidé de retirer son pays de ce texte historique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le 30 mai 2017 à Rome (Italie). (MAXPPP)

Pluie de critiques sur Donald Trump. L'annonce de la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, jeudi 1er juin, a déclenché une vague de condamnations quasi-unanime de la part des responsables politiques de la planète.

>> Retrouvez toutes les réactions au retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris dans notre direct

Angela Merkel "regrette" le départ des Américains

"Je regrette la décision du président américain", a indiqué la chancelière allemande, appelant à poursuivre "la politique climatique qui préserve notre terre". Auparavant, plusieurs de ses ministres sociaux-démocrates, dont son chef de la diplomatie, avaient estimé que la décision de Donald Trump allait "nuire" au monde entier.

Emmanuel Macron parle "d'une faute pour l'avenir de notre planète"

Pour le président français, Donald Trump a "commis une faute pour l'avenir de notre planète", car "il n'y a pas de planète B". S'adressant en anglais aux Américains, Emmanuel Macron les a appelés à "rendre sa grandeur à notre planète" ("Make our planet great again"), paraphrasant le slogan de campagne de Donald Trump. "A tous les scientifiques, ingénieurs, entrepreneurs, citoyens engagés que la décision du président des Etats-Unis a déçus", le chef de l'Etat français a assuré qu'ils trouveraient "dans la France une seconde patrie".

"Nous ne renégocierons pas un accord moins ambitieux, en aucun cas", a-t-il prévenu, appelant "l'ensemble des pays signataires" de l'accord de Paris "à ne rien céder".

Theresa May fait l'éloge de l'accord de Paris 

La Première ministre britannique, Theresa May, a déclaré jeudi au téléphone au président américain, Donald Trump, que l'accord de Paris sur le climat protège "la prospérité et la sécurité des générations futures", a indiqué Downing Street.

Justin Trudeau "profondément déçu"

Dans une série de messages publiés sur Twitter, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s'est dit "profondément déçu" de la décision américaine. Le dirigeant voisin de Donald Trump a ajouté qu'il comptait bien "appuyer une économie axée sur la croissance propre".

Le commissaire européen au Climat déplore "une décision unilatérale"

"C'est un triste jour pour la communauté internationale", a estimé le commissaire européen chargé du climat, Miguel Arias Cañete, dans un communiqué (article en anglais). "L'Union européenne regrette la décision unilatérale de l'administration Trump", indique le texte. 

Mais la Commission assure que l'accord de Paris "survivra" au retrait américain : "Le monde peut compter sur l'Europe pour assurer le leadership mondial dans la lutte contre le changement climatique. L'Europe mènera des politiques écologiques ambitieuses, et le fera en apportant du soutien aux pauvres et aux personnes vulnérables".

Obama dénonce une administration qui "rejette l'avenir"

"J'estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l'avant-garde" sur la question climatique, a déclaré dans un communiqué l'ancien président américain. "Mais même en l'absence de leadership américain ; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l'avenir, je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures."

Hidalgo regrette "une erreur aux conséquences dramatiques"

"En retirant les Etats-Unis de l'accord de Paris, le président Trump commet aujourd’hui une erreur aux conséquences dramatiques fatale", écrit Anne Hidalgo, dans un communiqué. En tant que maire de Paris et présidente du C40, qui réunit 91 villes du monde mobilisées pour le climat, Anne Hidalgo "appelle solennellement le gouvernement des Etats-Unis à revenir sur cette décision dramatique".

"Si nous voulons éviter les effets les plus ravageurs de la crise climatique, les quatre années à venir sont cruciales. Nous avons plus que jamais besoin du leadership américain face à ce défi majeur", ajoute-t-elle.

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