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Donald Trump en Grande-Bretagne : des manifestations prévues "contre tout ce qu’il représente, sa misogynie, son homophobie, son islamophobie"

Le président des États-Unis est attendu à Londres à partir de jeudi pour sa première visite en Grande-Bretagne. Un séjour attendu de pied ferme par des manifestants hostiles à sa politique. 

Article rédigé par franceinfo - avec la rédaction de France Inter
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Temps de lecture : 2min
Parmi les signes de protestation contre le président des Etats-Unis, un ballon géant, baptisé "Trump Baby", survolera Londres pendant son séjour en Grande-Bretagne, le 13 juillet 2018.  (KIRSTY O'CONNOR / MAXPPP)

Londres se prépare à accueillir le président des États-Unis, Donald Trump, à partir de jeudi 12 juillet, pour une visite inédite de quatre jours. Son séjour risque d'être ponctué par des manifestations de protestation qui se préparent depuis plusieurs semaines. 

Un contexte hostile et organisé

Au centre communautaire de Peckham, un quartier du sud-est de Londres, s'entassent quelque 200 pancartes, fabriquées par Gemma et ses amis. "Sur la plupart, on a écrit notre principal slogan "Résiste !", mais au milieu on a laissé un grand espace blanc pour que les gens écrivent leur propre message ou que les enfants dessinent ce qu’ils veulent", détaille la jeune femme, l’une des organisatrices de la Stop Trump Coalition. Le mouvement regroupe une quarantaine d’associations, des ONG, et des citoyens qui coordonnent la marche anti-Trump. "C’est contre tout ce qu’il représente, sa misogynie, son homophobie, son islamophobie, sa façon de prendre aussi les migrants pour des boucs émissaires", ajoute Gemma. Les manifestants comptent aussi envoyer un message à leur gouvernement, pour "dire que les Britanniques sont opposés à la normalisation des relations avec Donald Trump"

Le président américain peu présent à Londres

Toutes les visites de Donald Trump se situent à au moins une heure de route de Londres, la soirée de gala, le déjeuner de travail avec Theresa May, un rendez-vous avec la reine pour prendre le thé à Windsor. Cet éloignement représente le fruit de plusieurs mois de mobilisation, estime Shabbir Lakha de l'association Stand up to Trump, un autre organisateur de la marche de protestation. "À part dormir une nuit dans la résidence de son ambassadeur, il ne va pas du tout rester à Londres, indique-t-il. Pourquoi donc un chef d’État visiterait-il son plus fidèle allié en évitant complètement sa capitale ? C’est déjà une victoire de l’avoir fait fuir." Á chaque étape de sa visite, Donald Trump croisera des manifestants sur sa route. Toutefois, ils seront éloignés par un impressionnant dispositif de sécurité. 

La première visite de Donald Trump en Grande-Bretagne, dans un climat hostile - un reportage de Mathilde Dehimi

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