Etats-Unis : Donald Trump publie la liste controversée de ses prix "fake news"
Plusieurs grands médias américains figurent dans le palmarès comme CNN, le "New York Times" ou encore le "Washington Post". En tête du classement, le prix Nobel d'économie, Paul Krugman.
Dans l'esprit de sa célèbre déclaration "You are fake news" ("vous êtes une fausse information"), Donald Trump a annoncé, mercredi 17 janvier, ses très polémiques prix "Fake News." "Et les gagnants des FAKE NEWS sont..." Dans son style volontiers provocateur, le président américain a mis à disposition sur Twitter un lien vers un site du Parti républicain qui, ironie du sort, est resté inaccessible pendant plusieurs minutes affichant une "erreur 404", détaille 20 Minutes.
And the FAKE NEWS winners are...https://t.co/59G6x2f7fD
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 janvier 2018
Behold! The glitz and glamor of the very first ever #FakeNewsAwards ! pic.twitter.com/3ETETJMfT0
— The Opposition (@TheOpposition) 18 janvier 2018
Donald Trump, dont les attaques contre les journalistes considérés comme "malhonnêtes" sont quasi-quotidiennes, reproche en particulier à ces derniers d'accorder trop d'attention à l'enquête sur une éventuelle collusion de son équipe avec la Russie pendant la campagne. "2017 a été une année de partialité acharnée, de couverture médiatique malhonnête et même de fausses informations éhontées", pouvait-on lire en introduction de cette liste désignant les médias "les plus corrompus et les plus biaisés".
Des "prix" pour CNN, le "New York Times" et le "Washington Post"
Sans surprise, le palmarès comprend CNN, le New York Times ou encore le Washington Post, cibles habituelles du milliardaire. "Des études ont montré que plus de 90% de la couverture médiatique du président Trump est négative", ajoutait le texte, sans autres précisions ni sources. En pôle position, Paul Krugman, prix Nobel d'économie 2008 et éditorialiste pour le New York Times. Ce dernier "avait affirmé le jour de la victoire écrasante historique du président Trump que l'économie ne s'en remettrait jamais", souligne le site, avant de rappeler que Wall Street bat record sur record.
La liste épingle également l'erreur d'un journaliste vétéran de la chaîne ABC, Brian Ross, qui a été suspendu pendant quatre semaines. Il avait rapporté à tort que Donald Trump avait donné pour instruction à son conseiller Michael Flynn de contacter des émissaires du Kremlin avant son élection en novembre 2016. "A part certaines couvertures médiatiques très corrompues et malhonnêtes, il existe beaucoup d'excellents journalistes que je respecte", a précisé un peu plus tard le président américain sur Twitter.
Despite some very corrupt and dishonest media coverage, there are many great reporters I respect and lots of GOOD NEWS for the American people to be proud of!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 janvier 2018
Rébellion de deux élus républicains
Quelques heures plus tôt, deux élus républicains avaient donné de la voix pour dénoncer la dangereuse dérive que représente à leurs yeux les attaques quasi-quotidiennes du chef d'Etat contre les journalistes. "2017 fut l'année où la vérité - objective, empirique, basée sur des faits - a été plus la plus bousculée et maltraitée dans l'histoire de notre pays, aux mains du personnage le plus important de notre gouvernement", a lancé devant le Congrès le sénateur Jeff Flake.
Que Trump en soit conscient ou pas, ses actes sont observés de près par des dirigeants étrangers qui utilisent déjà ses mots comme excuse.
Jeff Flak, sénateur républicainAFP
"Trump ne cesse de s'en prendre à l'intégrité des journalistes américains et à des organisations de presse", écrit le sénateur américain et ancien candidat à la présidence John McCain dans une tribune publiée par le Washington Post. Selon le site Politifact, qui vérifie les déclarations et les promesses des politiques, plus de 80% des affirmations de Donald Trump oscillent entre l’inexactitude et le mensonge.
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