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L'administration Trump durcit encore sa politique d'expulsion des sans-papiers

Le département de la Sécurité intérieure américain a publié mardi de nouvelles directives pour lancer la construction du mur à la frontière mexicaine et pour expulser les clandestins.

Article rédigé par Charlotte Alix
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation à New-York le 14 février pour protester contre la politique d'immigration de l'administration Trump. (EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP)

Dans la droite ligne du tour de vis voulu par Donald Trump concernant l’immigration clandestine, le département de la Sécurité intérieure américain a publié mardi de nouvelles directives pour lancer la construction du mur à la frontière mexicaine et pour expulser les clandestins. Avec un message clair : hors ceux qui sont arrivés dans le pays lorsqu’ils étaient enfants, plus aucun sans-papiers n’est à l’abri d’une expulsion.

10 000 agents d'immigration vont être embauchés

Dans l’attente d’un nouveau décret sur l’immigration, annoncé pour cette semaine, l’administration Trump continue de travailler à la réalisation d’une de ses grandes promesses de campagne : expulser les 11 millions de clandestins. Concrètement, ces directives donnent le feu vert à l'embauche de 5 000 agents des douanes et 10 000 agents d'immigration, ainsi qu’à la création de nouveaux centres de détention.

Elles définissent sept niveaux de priorité pour les expulsions des sans-papiers, à commencer par ceux condamnés pour des crimes, déjà considérés prioritaires par l’administration Obama. Mais la liste inclut également ceux qui sont accusés de délits et ceux qui poseraient un risque pour la sécurité nationale. Un risque laissé à l’appréciation des agents d’immigration.

Pas de "rafles" ni de "déportations de masse"

Ce dernier point suscite l’inquiétude des associations de défense des immigrés, qui y voient la porte ouverte à des déportations de masse même si l’administration s’en défend. Elle explique que les changements prévus par ces directives ne se feront pas du jour au lendemain, faute de personnel.

Il n’y aura pas non plus de rafles ou de déportations de masse, assurent des responsables, qui excluent aussi, pour le moment, d’expulser les sans-papiers arrivés sur le territoire américain lorsqu’ils étaient enfants, et qui sont protégés depuis 2012 par un programme mis en place par Barack Obama.

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