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Le controversé Steve Bannon, principal conseiller de Donald Trump, quitte la Maison Blanche

Selon la porte-parole de la Maison Blanche, la décision de son départ a été prise d'un commun accord entre cet homme de l'ombre et la présidence américaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Steve Bannon, le 13 mai 2017 à Lynchburg (Virginie, Etats-Unis). (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Il était l'une des figures les plus controversées de l'entourage de Donald Trump, et un des stratèges derrière sa victoire à l'élection présidentielle américaine : Steve Bannon, officiellement chef de la stratégie du président des Etats-Unis, quitte la Maison Blanche, vendredi 18 août. Les spéculations sur son sort faisaient rage depuis plusieurs semaines.

"Le secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly, et Steve Bannon se sont mis d'accord sur le fait qu'aujourd'hui serait le dernier jour de Steve", a déclaré Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de la Maison Blanche.

Créateur d'un site influent d'extrême droite

Steve Bannon, 63 ans, était l'ancien rédacteur en chef du site Breitbart News, dont il a fait une des plateformes favorites de l'extrême droite américaine. Il avait mis son média au service de l'une des mouvances de l'extrême droite se présentant sous le nom d'alt-right, qui a contribué à porter Donald Trump jusqu'à la Maison Blanche.

Dans les mois précédant la victoire du milliardaire, Steve Bannon avait imprimé son empreinte sur le discours du candidat, dans la dénonciation populiste d'un supposé ordre mondial contrôlé par des élites politiques et financières, accusé d'agir contre le peuple. 

Sa nomination comme chef de la stratégie de la Maison Blanche avait été dénoncée par les démocrates et les associations antiracistes, qui avaient rappelé les innombrables articles incendiaires publiés sur Breitbart, frôlant l'antisémitisme, alimentant la nostalgie pour le drapeau confédéré ou dénonçant l'immigration et le multiculturalisme.

Accusé d'alimenter les fuites sur la Maison Blanche

Steve Bannon aurait provoqué l'ire du président en alimentant de nombreuses fuites dans la presse pour nuire à ses adversaires au sein de la Maison Blanche. Sa chute est une victoire pour l'un d'eux, le nouveau chef de cabinet de Donald Trump, John Kelly, nommé pour remettre de l'ordre dans l'équipe présidentielle.

Son départ intervient en pleine polémique provoquée par les déclarations ambiguës de Donald Trump sur les violences de Charlottesville, et la mort d'une jeune femme tuée par un militant suprémaciste blanc. "Je ne suis pas un suprémaciste blanc, je suis un nationaliste, je suis un nationaliste économique", expliquait Steve Bannon après son arrivée à la Maison Blanche, sans faire taire les critiques.

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