Présidentielle américaine 2024 : "enfer", "moment de bascule", "magnifique victoire"... Tour d'horizon des réactions politiques en France

Le scrutin opposait la vice-présidente démocrate Kamala Harris à l'ex-président républicain Donald Trump, qui a revendiqué la victoire dans la nuit de mardi à mercredi.
Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump s'adresse à New York, le 26 septembre 2024. (ANGELA WEISS / AFP)

"Nous allons œuvrer pour une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte", affirme, mercredi 6 novembre, sur X Emmanuel Macron, qui confie s'être entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz, au sujet de l'élection présidentielle américaine, alors que Donald Trump a revendiqué la victoire à l'élection américaine, sans attendre le décompte final. Emmanuel Macron met en avant la nécessité de "coopérer avec les États-Unis d'Amérique" et de "défendre nos intérêts et nos valeurs".

"Les leçons des élections étasuniennes sont édifiantes", a estimé Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, sur le réseau social X. "On ne bat pas l'extrême droite réactionnaire sans un projet alternatif clair. On ne mobilise pas le peuple sur une ligne néolibérale et sans ruptures sociales et géopolitiques. Les sondages n'ont jamais fait le résultat d'une élection", liste le député LFI estimant que ces leçons sont "à méditer pour éviter de nouvelles gueules de bois électorales".

Manuel Bompard adresse aussi ses "pensées aux peuples partout dans le monde qui subiront les conséquences dramatiques de cette élection. La France doit en tirer les conclusions par une politique internationale indépendante et non alignée."

"L'élection de Trump doit nous réveiller", alerte Fabien Roussel

"L'élection de Trump doit nous réveiller !", a alerté, à son tour, Fabien Roussel. "Acter que nous ne sommes plus alignés derrière les États-Unis et ses guerres", appelle le secrétaire national du Parti communiste français. "Et faire de la Paix, la sécurité collective, la dignité humaine, le climat, l'industrie, l'énergie nos priorités. Le populisme ne doit pas gagner en France", ajoute Fabien Roussel.

"Le monde va monter en tension. Prudence et détermination", écrit Jean-Luc Mélenchon. L'ancien candidat LFI à la présidentielle française critique le résultat, pas encore définitif, de la candidate démocrate Kamala Harris, accusant la gauche américaine d'être responsable de cette situation. "Quand il n'y a plus de gauche, il n'y a pas de limite à droite. Quand il n'y a pas de bataille de programme, l'élection devient un casting", dénonce Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social.

Jean-Luc Mélenchon estime que "la France peut ouvrir un autre chemin" et devenir un "contre-modèle", évoquant pêle-mêle "non-alignement, droit international, justice sociale, planification écologique".

"Cet enfer qui se profile… Courage aux Américaines et aux Américains qui seront en première ligne des politiques de Trump", a réagi Marine Tondelier. "Courage à nous toutes et tous", a ajouté la secrétaire nationale du parti Les Écologistes.

"Il n'y a de fatalité que dans la résignation", réagit Olivier Faure

"Le moment n'est pas aux larmes. Il est à la réaction", a réagi Olivier Faure. "Il n'est pas aux leçons de morale mais à l'affirmation d'un projet pour la France et l'Union européenne", a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste.

"L'Union européenne n'est pas le 51e Etat américain", rappelle Olivier Faure. "Elle doit désormais prendre conscience de sa propre force et mesurer sa responsabilité dans un monde ébranlé par le réveil des empires, l'obscurantisme religieux, le complotisme, le racisme, le climatoscepticisme et le national populisme. Face à la bascule de l'ordre international, la gauche européenne doit y revendiquer son propre chemin. Internationaliste, humaniste, démocratique, écologiste. Il n'y a de fatalité que dans la résignation."

"L'élection de Trump est l'un de ces moments de bascule qui façonnent l'Histoire", a noté Raphaël Glucksmann, coprésident de Place publique. "Nous sommes désormais, en Europe, seuls face à notre destin. À nous de montrer ce que nous sommes et aspirons à être", a ajouté l'eurodéputé (S&D).

"Victoire du peuple américain contre un système", salue Eric Ciotti

"Félicitations à Donald Trump nouveau président des États-Unis. Magnifique victoire du peuple américain contre un système", a salué Éric Ciotti, président du parti Union des Droites pour la République. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est "un espoir pour la paix, une défaite des wokistes. Un chemin pour les droites en France comme en Europe. Jusqu'à la victoire", a ajouté Éric Ciotti.

"J'adresse mes vœux de succès à Donald Trump pour sa nouvelle présidence à la tête des États-Unis", a salué Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale. "La démocratie américaine s'est clairement exprimée et les Américains se sont donné en toute liberté le président qu'ils ont choisi", a ajouté Marine Le Pen. "Cette nouvelle ère politique qui s'ouvre doit contribuer au renforcement des relations bilatérales et à la poursuite d'un dialogue et d'une coopération constructive sur la scène internationale", souligne la fondatrice du Rassemblement national.

"Tous l'enterraient. Il s'est relevé", écrit Eric Zemmour

"Félicitations à Donald Trump, élu 47ème président des États-Unis d'Amérique au terme d'une bataille électorale extraordinairement dure", a salué Jordan Bardella, président du parti Rassemblement national. "Pour nous, Français et Européens, cette élection américaine doit sonner comme un réveil. Elle doit être l'occasion de repenser notre rapport à la puissance et à l'autonomie stratégique. Puisque Donald Trump nous invite à nous défendre par nous-mêmes, prenons-le au mot", a ajouté Jordan Bardella.

"Félicitations au Président Trump pour sa victoire. Tous l'enterraient. Il s'est relevé", a écrit Éric Zemmour, président du parti Reconquête. "Je souhaite le meilleur aux Américains qui ont fait le choix de la civilisation contre le wokisme, la décroissance et la déconstruction de leur identité", a ajouté Éric Zemmour.

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