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Trump accusé par un ex-chef de la CIA d'être un agent russe malgré lui

Michael Morell estime que le candidat républicain pourrait être "une menace pour la sécurité nationale", dans une tribune parue dans le "New York Times".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump, lors du débat entre les candidats républicains à la primaire pour la présidentielle, le 10 mars 2016 à Miami (Floride).  (CARLO ALLEGRI / REUTERS)

Mauvaise passe pour Donald Trump. Critiqué dans son propre parti, le candidat républicain à la présidentielle a subi les foudres d'un ancien patron de la CIA, qui l'accuse d'être un agent russe involontaire. "Donald J. Trump n'est non seulement pas qualifié pour le poste, mais il pourrait aussi représenter une menace pour notre sécurité nationale", écrit Michael Morell, ancien directeur par intérim et directeur adjoint de la CIA de 2010 à 2013, dans une tribune cinglante parue dans le New York Times (en anglais), vendredi 5 août.

L'ancien directeur de la CIA par intérim Michael Morell, le 2 avril 2014 à Washington (Etats-Unis). (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

L'ancien responsable de l'espionnage estime que le président russe, Vladimir Poutine, a complimenté Donald Trump dans le but de l'amadouer au début des primaires, et que Donald Trump a en retour fait part de son admiration pour les qualités de "leader" du président Poutine. "Dans le monde du renseignement, nous dirions que Vladimir Poutine a recruté Donald Trump comme un agent de la Fédération de Russie sans qu'il s'en rende compte", accuse Michael Morell.

Des réserves croissantes sur la personnalité de Trump

Michael Morell précise donc qu'il va voter pour la candidate démocrate, Hillary Clinton, avec qui il a déjà travaillé, quand elle était secrétaire d'Etat. Le camp de Donald Trump a aussitôt répliqué. "Je suppose que c'est la même CIA qui avait dit au président que le groupe Etat islamique était une équipe d'amateurs", a répliqué le colistier de Donald Trump, Mike Pence, sur NBC (en anglais). Michael Morell n'est pas le premier ancien responsable gouvernemental du secteur de la défense nationale à critiqué Donald Trump, y compris chez les républicains.

L'effet de ces critiques sur les électeurs est difficile à évaluer, mais elles illustrent l'inquiétude croissante d'une partie de la classe dirigeante vis-à-vis de la personnalité et de la stabilité de Donald Trump, au-delà des divergences de politique étrangère.

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