"Trump est le seul responsable de ce cauchemar" : le camp Biden fait du droit à l'IVG un sujet de campagne pour la présidentielle

Deux ans après la décision de la Cour suprême américaine d'abroger le droit à l'IVG au niveau fédéral, Joe Biden en fait un enjeu dans sa course à la Maison Blanche, face à Donald Trump.
Article rédigé par Sébastien Paour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président américain Joe Biden, le 31 mai 2024. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Il y a deux ans, lundi 24 juin, la Cour suprême américaine revenait sur l’arrêt Roe contre Wade de 1973 protégeant le droit à l'interruption volontaire de grossesse. Une date que les démocrates mettent en avant pour dénoncer le rôle de Trump dans ce revirement, à un peu plus de quatre mois de la présidentielle.

La jeune femme se prénomme Kaitlyn. Elle est assise sur un canapé et elle raconte, face caméra, qu'on lui a refusé des soins en Louisiane pour une fausse couche à onze semaines de grossesse. D'après elle, c'est une conséquence directe de la décision de Donald Trump d'annuler Roe contre Wade. L'équipe Biden diffuse ce clip de campagne parce qu'elle sait que le sujet va peser lourd dans les urnes.

"Il s'agit de liberté"

Dix-sept États ont restreint ou interdit l'IVG depuis deux ans, essentiellement dans le sud et le centre du pays. Et les Républicains ont perdu presque tous les scrutins où il était question d'avortement depuis. "Trump est le seul responsable de ce cauchemar", écrit Biden dans un communiqué. Et sa vice-présidente, Kamala Harris est en première ligne : déplacement dans le Maryland et en Arizona lundi. Et interview à MSNBC : "Il s'agit de liberté. Chaque personne, quel que soit son sexe, devrait comprendre que si une liberté, aussi fondamentale que le droit de prendre des décisions sur son propre corps, peut être supprimée, d'autres libertés peuvent être en jeu."

Trump, lui, continue de dire qu'il est fier d'avoir nommé les trois juges conservateurs qui ont pesé dans la décision de 2022. Mais il insiste sur le fait que c'est à chaque État de décider en matière d'avortement et sa porte-parole fait savoir qu'il est aussi favorable à ce que les femmes aient accès aux soins dont elles ont besoin. Le sujet sera évidemment au menu du premier débat entre les deux candidats jeudi soir.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.