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Trump verse 25 millions de dollars pour s'éviter un procès gênant dans l'affaire de son "université"

Le futur président américain a réglé à l'amiable cette affaire, qui l'opposait à des étudiants s'estimant lésés par cette formation censée révéler les secrets de sa réussite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump lors d'une conférence de presse pour l'ouverture de sa "Trump University", le 23 mai 2005 à New York. (THOS ROBINSON / AFP)

Donald Trump va payer 25 millions de dollars pour régler à l'amiable l'affaire de sa "Trump University", a annoncé le procureur de New York, vendredi 18 novembre. Poursuivi par des étudiants déçus de cet organisme de formation fermé en 2010, et censé révéler la recette pour faire fortune dans l'immobilier, le magnat avait toujours refusé les compromis. Mais, avec ce versement, le futur président des Etats-Unis échappe à un procès qui devait se tenir le 28 novembre en Californie.

"C'était une escroquerie !"

Donald Trump était visé depuis 2010 par une action collective engagée par d'anciens étudiants en Californie, à laquelle s'ajoutaient des poursuites engagées par le procureur de New York en 2013. Ses 25 millions de dollars seront répartis entre plus de 6 000 anciens étudiants, et le milliardaire devra aussi payer une amende d'un million de dollars pour violation de la législation sur l'éducation.

Ouverte en 2005, la "Trump University" ne délivrait pas de diplômes, mais proposait des formations jugées onéreuses et de mauvaise qualité par de nombreux étudiants déçus. "Dès le premier séminaire, je me suis rendu compte que c'était bidon, parce qu'ils essayaient de me vendre un autre programme pour 9 000 dollars. C'était une escroquerie !" explique un plaignant à l'AFP.

D'anciens employés avaient reconnu pendant l'enquête que les formations étaient dispensées par des gens "non qualifiés qui se faisaient passer pour 'des bras droits' de Donald Trump".

"Je ne règle pas facilement les choses à l'amiable"

"L'Université Trump recueille 98% d'opinons favorables. Je pourrais régler ça à l'amiable, mais je ne le ferai pas, c'est une question de principe", avait pourtant tweeté Donald Trump en février, à l'époque où il n'était que l'outsider dans la course à la Maison Blanche. "C'est une affaire que je pourrais facilement régler à l'amiable, mais je ne règle pas facilement les choses à l'amiable quand j'ai raison, avait-il encore soutenu lors d'un débat télévisé en mars. On verra ce qui arrivera au tribunal."

L'affaire avait entaché sa campagne

Ses adversaires à la primaire républicaine, puis Hillary Clinton, ont utilisé cette affaire pour présenter Donald Trump comme "une escroquerie", selon les termes de la candidate démocrate. Une affaire dans l'affaire est née quand Donald Trump a remis en cause l'impartialité du juge chargé de l'affaire en raison de ses "origines mexicaines", qui l'auraient conduit à charger le candidat, dont l'une des principales propositions était la construction d'un mur entre le Mexique et les Etats-Unis.

Dans le cadre de l'accord finalement adopté, Donald Trump n'a ni nié ni admis de faute. "Même si nous n'avons aucun doute sur le fait que l'Université Trump aurait eu gain de cause au procès, le règlement de ces litiges permet au président élu de se dévouer entièrement aux importants problèmes de notre grande nation", a assuré la Trump Organization dans un communiqué.

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