Ulcéré par la procédure de destitution lancée à son encontre, Donald Trump dénonce un "coup d'Etat"
Les démocrates reprochent au président d'avoir demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020.
Un niveau de colère rarement atteint, même selon les standards habituels du président américain. Donald Trump, menacé par une procédure de destitution pour avoir demandé l'aide d'un gouvernement étranger dans la campagne présidentielle, a dénoncé mardi 1er octobre soir un "coup d'Etat" mené contre lui.
"J'en arrive à la conclusion que ce qui est en train de se passer n'est pas un impeachment, c'est un COUP D'ETAT, visant à prendre le pouvoir du peuple, son vote, ses libertés, son deuxième amendement [qui garantit le droit au port d'armes], sa religion, son armée, son mur à la frontière, et les droits qui lui ont été donnés par Dieu en tant que citoyen des Etats-Unis d'Amérique !" a-t-il tempêté sur Twitter.
....People, their VOTE, their Freedoms, their Second Amendment, Religion, Military, Border Wall, and their God-given rights as a Citizen of The United States of America!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 1, 2019
Les démocrates ont ouvert il y a une semaine une enquête contre le milliardaire républicain en vue d'une destitution. Ils lui reprochent d'avoir demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'une conversation téléphonique il y a deux mois, d'enquêter sur l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020.
Signe de son extrême inquiétude, le président américain était allé jusqu'à suggérer lundi de faire "arrêter" pour "trahison" Adam Schiff, élu démocrate du Congrès qui supervise l'enquête sur les pressions exercées sur Volodymyr Zelensky.
Le lanceur d'alerte dans le viseur de Trump
Donald Trump assure de son côté que son échange téléphonique estival avec Volodymyr Zelensky n'avait rien de répréhensible. Pourtant, les soupçons d'une utilisation par le président de la puissance de la diplomatie américaine à des fins politiques personnelles se multiplient.
Selon le New York Times, il a, lors d'un récent échange téléphonique, demandé au Premier ministre australien d'aider son ministre de la Justice, William Barr, à rassembler des éléments dans le but de discréditer l'enquête du procureur Mueller sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016.
Le président américain veut connaître l'identité du lanceur d'alerte qui l'a accusé d'avoir sollicité l'ingérence de l'Ukraine dans l'élection de 2020. Mais plusieurs élus, démocrates comme républicains, l'ont mis en garde contre toute tentative de menace sur cette personne, qui serait un analyste de la CIA. "Cette personne semble avoir respecté toutes les lois de protection des lanceurs d'alerte et elle doit être écoutée et protégée", a souligné l'influent sénateur républicain Chuck Grassley.
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