Cet article date de plus de cinq ans.

Un proche de Trump admet avoir conditionné une aide à l'Ukraine à une enquête sur la famille Biden

Gordon Sondland, longtemps proche allié de Donald Trump, est revenu ce lundi au Congrès pour compléter son témoignage après avoir déjà été entendu par les parlementaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ambassadeur américain Gordon Sondland (au centre), le 17 octobre 2019 à Washington (Etats-Unis). (OLIVIER DOULIERY / AFP)

Nouvelle épine dans le pied de Donald Trump. Un ambassadeur américain a admis devant des parlementaires, lundi 4 novembre, avoir conditionné une aide militaire destinée à l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête sur la famille de Joe Biden, l'un des principaux rivaux du président américain.

>> L'article à lire pour comprendre l'affaire ukrainienne qui a enclenché une procédure de destitution contre Donald Trump

Entendu une première fois le 17 octobre, l'ambassadeur auprès de l'Union européenne Gordon Sondland, longtemps proche allié de Donald Trump, est revenu ce lundi au Congrès pour compléter son témoignage avec d'importants ajouts, qui viennent étoffer le dossier de l'enquête visant Donald Trump au Congrès.

Riche ami du président

Riche professionnel du secteur hôtelier, Gordon Sondland a contribué à financer la campagne et la cérémonie d'investiture de Donald Trump, dont il est devenu proche. Devant les parlementaires, il a déclaré avoir expliqué à un conseiller du président ukrainien Volodomyr Zelensky que cette enveloppe d'aide militaire ne serait "sans doute" pas débloquée tant que l'Ukraine n'annoncerait pas publiquement qu'elle allait enquêter sur les affaires des Biden dans le pays.

"Je me souviens maintenant avoir parlé individuellement avec (Andreï) Yermak pour lui dire que la reprise de l'aide américaine n'arriverait sans doute pas jusqu'à ce que l'Ukraine fournisse une déclaration publique contre la corruption dont nous parlions depuis de nombreuses semaines", a-t-il précisé.

Convaincus de tenir la preuve d'un "abus de pouvoir" du président avec les pressions exercées sur Kiev, les démocrates ont engagé le 24 septembre cette enquête à la Chambre, où ils sont majoritaires. Les républicains contrôlent le Sénat, qui serait ensuite chargé de rendre son verdict sur une destitution de Donald Trump.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.