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Une "mise en scène méprisante et indigne" : les politiques français répondent à Donald Trump après ses (nouveaux) propos sur le Bataclan

Le président des Etats-Unis a mimé les attentats de Paris, vendredi 4 mai à Dallas, pour justifier sa politique sur les armes à feu.

Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump, le 4 mai 2018, à Dallas (Texas).  (JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Pas question de laisser de tels propos. Plusieurs responsables politiques français ont dit tout haut, samedi 5 mai, ce qu'ils pensaient des propos tenus la veille par Donald Trump au sujet des attentats de Paris.

Lors d'un discours à la convention de la NRA (National Rifle Association), vendredi 4 mai, le président américain y a de nouveau fait allusion pour justifier sa politique sur les armes à feu. "Personne n'a d'arme à Paris et on se souvient tous des 130 personnes [tuées] et du nombre énorme de personnes horriblement, horriblement blessées", a-t-il déclaré à Dallas (Texas), devant le lobby des armes aux Etats-Unis... avant de mimer avec les mains le massacre

Ils les ont exécutés, l'un après l'autre. Boom. Viens ici. Boom. Viens ici. Les survivants ont dit que ça a duré une éternité. Mais si un employé, si quelqu'un dans cette salle avait une arme, les terroristes se seraient enfuis ou seraient morts. Ça aurait été une tout autre histoire.

Donald Trump

lors de la convention annuelle de la NRA

Des "simagrées obscènes"

Les réactions n'ont pas tardé. A commencer par celle d'Anne Hidalgo. "La mise en scène des attentats de 2015 par le Président Trump est méprisante et indigne.", a écrit la maire de Paris sur Twitter.

Autre condamnation, celle de François Hollande. L'ancien chef de l'Etat parle de "propos honteux" et de "simagrées obscènes" qui "en disent long sur ce qu'il pense de la France et de ses valeurs."

"Indécent et incompétent. Que dire de plus ?", a tweeté Manuel Valls, qui était Premier ministre au moment des attentats de Paris en novembre 2015. 

De son côté, Bernard Cazeneuve, qui était ministre de l'Intérieur au moment des attentats, évoque son "indignation" et son "dégoût".

Quant à Stéphane Le Foll, il "dénonce l'indécence et l'irresponsabilité de Trump devant la NRA à propos de l'attentat du Bataclan". "Il n'est pas notre ami", a réagi l'ancien porte-parole du gouvernement.

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