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Vidéo Election américaine : Arnaud Montebourg voit "dans la très forte résistance de Trump, un plébiscite pour la force"

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Article rédigé par franceinfo
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S'il dit n'avoir "aucune espèce de sympathie pour le personnage", l'ancien ministre partage la stratégie du président américain de vouloir "protéger les classes populaires".

Réagissant à l'élection présidentielle américaine, Arnaud Montebourg a estimé jeudi 5 novembre sur France Inter qu'"il y a un plébiscite pour la force", en évoquant la campagne et les résultats obtenus par Donald Trump. "Je n'ai aucune espèce de sympathie pour le personnage Trump et je crois que dans l'intérêt des Français, et même du monde, nous avons intérêt à ce qu'il soit battu. Mais si on enlève la question de nos propres intérêts et du regard qu'on porte, il y a pour moi dans la très forte résistance de Trump, un plébiscite pour la force", a estimé l'ancien ministre de l'Économie, du redressement productif et du Numérique. 

Selon Arnaud Monteburg, le trumpisme incarne la défense des oubliés de la mondialisation : "En fait, derrière la force, il y a la protection de toutes les couches sociales qui ont été abandonnées dans le système économique mondialisé depuis vingt ans", a-t-il expliqué. "La stratégie de Trump c’est de protéger les classes populaires", a-t-il déclaré.

La vision de Trump, proche de son "Made in France"

"Dans le protectionnisme de Trump, qui était son engagement et qu’il a respecté (…), il a exercé de façon erratique, chaotique, presque funambulesque, clownesque vu d'ici, la force. La force y compris contre l'économie", a estimé l'ancien ministre socialiste évoquant le traité ALENA. Donald Trump "a écouté son peuple, il a respecté ses propres engagements". Et, lors de l'élection présidentielle, "dans la remobilisation de l'électorat Trump, toutes les couches sociales se sont mobilisées pour lui".

D'une manière générale, Arnaud Montebourg observe un "rétrécissement du monde", "un retour de la Nation", "un cadre dans lequel doivent s'organiser, les compromis pour préserver ceux qui ont été les oubliés des trente dernières années des 25 dernières années". Une vision du monde qui n'est pas totalement étrangère à son "made in France" qu'il brandit régulièrement.

J’ai défendu la démondialisation, le made in France. Quand on est patriote ce n’est pas une injure, on n’en a besoin [du protectionnisme] pour reconstituer nos forces.

Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Économie

sur France Inter

Selon l'ancien candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2017, la gauche va devoir se réinventer : "C'est ce que les nouvelles gauches qui vont émerger de cette nouvelle donne vont devoir imaginer, c'est à dire une autre façon  la politique de prendre en main l'économie".

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