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Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir piraté des systèmes électoraux

"Foutaise", a répondu Moscou vendredi soir. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Maison blanche à Washington, le 5 octobre 2016.  (CHERISS MAY / NURPHOTO / AFP)

En pleine campagne présidentielle, Washington a accusé la Russie, vendredi 7 octobre, d'avoir piraté des organisations politiques et des systèmes électoraux aux Etats-Unis. "Ces vols et ces piratages ont pour but d'interférer dans le processus électoral américain", indiquent le département de la Sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement américain (ODNI) dans un communiqué commun. "Foutaise", a répondu Moscou.

L'administration américaine accuse notamment "le gouvernement russe d'avoir orchestré les récents piratages d'emails de personnes et d'institutions américaines" publiés sur les sites "DCLeaks.com, WikiLeaks" et "Guccifer 2.0".

Attaques perpétrées à partir de serveurs russes

S'agissant des attaques sur les systèmes électoraux de différents Etats américains, Washington estime ne pas être en mesure de prouver qu'elles viennent du gouvernement russe, mais souligne qu'elles ont été perpétrées "dans la plupart des cas" à partir de serveurs russes.

Dans son communiqué, l'administration américaine relève qu'une telle tentative d'immixion dans les élections "n'est pas nouveau" de la part de Moscou. "Les Russes ont déjà utilisés des tactiques similaires à travers l'Europe et l'Eurasie", souligne-t-elle.

Semer la confusion dans la population

La plupart des responsables américains et des experts qui se sont déjà exprimés sur le sujet estiment que le but de Moscou n'est pas d'influencer ou de modifier le résultat de l'élection, mais de semer la confusion dans la population et de saper la confiance dans les institutions démocratiques.

Les Etats-Unis choisiront "le lieu et l'heure" pour répondre à la Russie. "Le président a clairement indiqué qu'il prendrait les décisions nécessaires pour protéger nos intérêts, en particulier dans le cyberespace", a indiqué un responsable sous couvert d'anonymat, précisant que cela se ferait dans la discrétion. 

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