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Moscou a voulu favoriser l'élection de Trump, accuse le renseignement américain

Un rapport estime que la Russie mène "une campagne d'influence" en utilisant notamment "les opérations clandestines, les médias d'Etat, des tierces parties, et des utilisateurs payés de réseaux sociaux, ou trolls".

Article rédigé par franceinfo
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L'amiral Michael Rogers (à droite) avec d'autres responsables du renseignement à Washington, jeudi 5 janvier 2017.






 (SAMUEL CORUM / ANADOLU AGENCY / AFP)

Les services de renseignement américains persistent et signent. Le président russe Vladimir "Poutine et le gouvernement russe ont cherché" à favoriser l'élection de Donald Trump et à discréditer la campagne électorale d'Hillary Clinton, accuse un rapport (en anglais), vendredi 6 janvier. "Poutine et le gouvernement russe ont développé une préférence claire pour le président élu Donald Trump", insiste le document, rendu public dans une version expurgée de son contenu classifié.

"Un programme d'attaque informatique"

Moscou compte même peser sur d'autres scrutins, selon les auteurs. La Russie "appliquera les leçons apprises" dans cette campagne pour influencer les élections dans d'autres pays, estime le document demandé par Barack Obama, qui se base sur les informations recueillies par le FBI, la CIA et la NSA. Moscou disposerait même "d'un programme d'attaque informatique hautement perfectionné", expliquait déjà un rapport préparatoire (en anglais).

Le rapport rendu public précise que la "campagne d'influence" de Moscou s'inscrit dans le cadre d'une "stratégie de communication" s'inspirant des méthodes soviétiques utilisant notamment, "les opérations clandestines, les médias d'Etat, des tierces parties, et des utilisateurs payés de réseaux sociaux, ou trolls". Fin décembre, Barack Obama a pris une série de mesures, en ordonnant l'expulsion de 35 agents de renseignement russes et la fermeture de deux complexes russes aux Etats-Unis.

>> Ingérence de la Russie dans l'élection américaine : quatre questions autour des sanctions décidées par Obama

Trump reste sceptique sur ces accusations

Vendredi, Donald Trump a justement rencontré les chefs du renseignement américain, dans sa tour de New York. Il a reconnu que les Etats-Unis, dont le parti démocrate, étaient la cible continue d'incursions informatiques. Mais il a simplement cité la Russie comme l'un des pirates présumés, dans une liste comprenant également "la Chine, d'autres pays, des groupes et individus extérieurs". Selon le président élu, de toute façon, ces piratages n'ont eu "aucun absolument aucun impact sur le résultat de l'élection".

>> Ce que les chefs du renseignement américain vont expliquer à Donald Trump

"Il y a eu des tentatives de pirater le parti républicain, mais le parti avait mis en place des défenses fortes contre le piratage, et les pirates ont échoué", a également précisé Donald Trump. Ce dernier a promis de mettre fin aux cyberattaques et demandé à ses futures équipes de lui soumettre un plan dans les 90 jours suivant sa prestation de serment, le 20 janvier prochain.

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