Procédure de destitution de Donald Trump

Les révélations sur une possible collusion de Donald Trump avec l'Ukraine ont été l'affaire de trop. Mardi 24 septembre, Nancy Pelosi, cheffe de file des démocrates à la Chambre des représentants, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour impeachment, menaçant le président américain d'être destitué.
Cette procédure de destitution est montée en puissance le 31 octobre avec le vote qui s'est tenu au Congrès et ouvre une nouvelle étape publique dans cette enquête.
Au coeur de cet impeachment, l'affaire ukrainienne éclabousse la présidence de Donald Trump. Les démocrates accusent le président d'avoir fait pression sur son homologue ukrainien pour qu'il enquête sur son rival démocrate, Joe Biden. Selon la plainte du lanceur d'alerte de la CIA qui a déclenché l'affaire, l'exécutif a par ailleurs essayé de couvrir ses traces en classant secrète la retranscription de l'appel entre les deux dirigeants (alors qu'elle ne contenait aucun élement considéré comme sensible).
Si elle dispose d'éléments à charge à l'issue de l'enquête, la Chambre des représentants rédigera et votera des articles de mise en accusation de Donald Trump. Les démocrates disposant d'une large majorité, l'impeachment a de bonnes chances d'être approuvé. Cela ouvrirait alors la porte à un procès au Sénat : une majorité absolue de 67 élus y est nécessaire pour que le président soit destitué. Il y a toutefois peu de chances que les républicains, majoritaires à la Chambre haute, se retournent contre un chef d'Etat issu de leur parti. Il n'y a donc aucune certitude que la procédure aboutisse.