Retrait de Joe Biden : ce jour où Kamala Harris a été présidente des États-Unis... pendant 1h25

Le 19 novembre 2021, la vice-présidente des États-Unis s'est vue transférer les pouvoirs du président le temps qu'il subisse une intervention chirurgicale.
Article rédigé par franceinfo
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Kamala Harris, le 28 septembre 2020. (LOGAN CYRUS / AFP)

Si Kamala Harris était élue présidente des États-Unis en novembre prochain, cela ne serait pas techniquement la première fois qu'une femme noire dirige la première puissance mondiale. En réalité, les États-Unis ont déjà été dirigés par une femme en 2021, qui n'était autre que... Kamala Harris !

Cela s'est passé en novembre 2021, année de l'investiture de Joe Biden. Le président doit alors subir une "coloscopie de routine" nécessitant une anesthésie générale. Sa vice-présidente étant alors Kamala Harris, celle-ci se voit confier les "pouvoirs et charges" du président l'espace d'un peu plus d'une heure. Ou plutôt 1h25 pour être précis.

Un cas de figure prévu par le 25e amendement

"Comme cela a été le cas lorsque le président George W. Bush a subi la même intervention en 2002 et 2007, et conformément à la procédure prévue par la Constitution, le président Biden transfèrera ses pouvoirs à la vice-présidente pour une courte période, pendant qu'il est sous anesthésie", explique à l'époque l'exécutif américain.

Le 25e amendement de la Constitution prévoit en effet que lorsque le président n'est pas "apte" à exercer ses fonctions, il transfère ses "pouvoirs et charges" au vice-président, qui les exerce jusqu'à ce que le locataire de la Maison Blanche signale qu'il est à nouveau en mesure de les assumer. 

Un document de la Maison Blanche signé de la main de Joe Biden indique que le président a repris ses fonctions en main. (THE WHITE HOUSE)

Un "aperçu de l'avenir" ?

Kamala Harris s'est donc retrouvée en quelque sorte présidente des États-Unis le 19 novembre 2021 à partir de 10h10, heure de Washington. Joe Biden a ensuite parlé avec Kamala Harris et son directeur de cabinet "à environ 17h35 [heure française]. (Il) était de bonne humeur et a repris ses fonctions à ce moment-là", tweetait ce même jour la porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki.

En retournant trois ans plus tard lire les commentaires postés à l'époque sous cette publication, cela peut prêter à sourire. "Nous avons eu un aperçu rapide de l’avenir", tweetait notamment un soutien de la vice-présidente, "l'avenir se profile bien", tweetait un autre...

Si la vice-présidente Kamala Harris semble la mieux placée pour battre Donald Trump en novembre, la route est encore semée d'embûches. Dimanche 21 juillet, si la quinquagénaire s'est immédiatement déclarée prête à "remporter l'investiture" démocrate lors de la convention du parti mi-août à Chicago, après avoir obtenu le soutien du président, usé par ses 81 années, divers ténors démocrates, au premier rang desquels Barack Obama, se sont gardés d'apporter un appui immédiat à la première Afro-Américaine et la première personne d'origine asiatique à avoir accédé à la vice-présidence.  
En attendant d'être officiellement investie par les démocrates, Kamala Harris pourrait encore se retrouver propulsée présidente avant l'heure en cas d'incapacité - ou de décès - de Joe Biden, elle remplacerait immédiatement le président comme le prévoit la Constitution.

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