Tentative d'assassinat contre Donald Trump : Gérald Darmanin invite "chacun à en tirer des conséquences pour la France"

Pour le ministre de l'Intérieur, "les difficultés politiques se règlent électoralement, pas par la violence".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et député du Nord, invité du 8.30 franceinfo le lundi 15 juillet 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Chacun devrait mesurer ce qui se passe aux États-Unis, en tirer des conséquences pour la France", avertit lundi 15 juillet sur franceinfo Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, après la tentative d'assassinat visant Donald Trump. L'ancien président américain a été blessé à l'oreille droite après s'être fait tirer dessus lors d'un meeting électoral en Pennsylvanie. Le ministre français de l'Intérieur estime que "les difficultés politiques se règlent politiquement, électoralement, pas par la violence".

Gérald Darmanin craint en effet que la violence politique, palpable aux États-Unis puisse s'installer en France, jugeant le risque "possible" étant donné que "la violence politique va de pair avec le bruit, la fureur, les appels à la sédition et parfois les appels à la violence". "Il faut pouvoir se poser pour éviter que ce qui vient des États-Unis ne s'applique à nous, mais je constate que nous nous inspirons des États-Unis", regrette-t-il. Le ministre dénonce également le rôle des réseaux sociaux dans la "polarisation de la société". Il insiste aussi sur la responsabilité que peuvent avoir certaines personnalités politiques à travers "leurs paroles extrêmement violentes".

"L'islamisme radical", "l'ultradroite" et "l'ultragauche" pointés du doigt

Le ministre évoque ainsi les "menaces de mort" que reçoivent les personnalités politiques et le président de la République. Pour le député du Nord, "quand on appelle à marcher sur Matignon, quand on appelle à la violence politique, ce n'est jamais quelque chose qui contribue à refroidir la violence tout court". Gérald Darmanin mentionne notamment la question de "l'islamisme radical, qui peut commettre ce genre d'actions extrêmement violentes, y compris contre des personnages politiques". Il fait aussi part du risque venant de "gens d'ultradroite et d'ultragauche qui peuvent être chauffés à blanc pour des raisons politiques et qui pourraient interpréter des messages extrêmement violents sur les réseaux sociaux, dans la vie politique et à l'Assemblée pour passer à l'acte".

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