Surnommée "Pocahontas" par Trump, une sénatrice publie un test ADN qui prouve qu'elle a un lointain ancêtre amérindien
"Je donnerai un million de dollars à ton association caritative préférée si tu passes un test qui montre que tu es indienne", avait lancé Donald Trump, en juillet.
Elle a pris Donald Trump au mot, mais cela pourrait bien ne pas suffire. Une sénatrice américaine a publié un test ADN qui prouve qu'elle a un lointain ancêtre amérindien, après avoir été l'objet de moqueries du président, qui l'avait affublée du surnom de "Pocahontas".
En juillet, Donald Trump avait lancé à l'adresse d'Elizabeth Warren : "Je donnerai un million de dollars à ton association caritative préférée si tu passes un test qui montre que t'es indienne. Je sens qu'elle va dire non." Il accusait cette figure de l'aile gauche de l'opposition, possible candidate démocrate à l'élection présidentielle de 2020, d'avoir menti sur ses origines pour faire avancer sa carrière (d'avocate et de politicienne) en se présentant comme appartenant à une minorité. Durant sa campagne pour le Sénat en 2012, elle avait affirmé à plusieurs reprises avoir des origines cherokees, comme l'expliquait à l'époque The Atlantic (article en anglais).
Selon l'analyse, 95% d'ADN d'origine européenne
Selon une analyse ADN effectuée par un professeur de l'université de Stanford et révélée par The Boston Globe (analyse en anglais), "la grande majorité" des ancêtres de la sénatrice du Massachusetts sont issus d'Europe : 95% de son ADN est européen. Dans les 5% restants, les tests ont effectivement trouvé des traces d'ADN issu de peuples amérindiens. Il existe "de fortes preuves de l'existence d'ancêtres amérindiens", "remontant à une période comprise entre six et dix générations" avant Elizabeth Warren, explique le document. Ce lointain ancêtre amérindien serait donc né dans la deuxième partie du XVIIIe siècle. Elizabeth Warren doit elle-même présenter ces résultats au public lundi.
Mais au final, Elizabeth Warren n'aurait, au mieux, qu'un ancêtre amérindien sur 32 ancêtres au total (au cas où cela remonterait à six générations). Au cas où cela remontrerait à dix générations, cela représenterait un ancêtre amérindien sur 1024 ancêtres au total. Cette analyse ADN pourrait donc bien ne pas signer la fin de la polémique entre Donald Trump et Elizabeth Warren.
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