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Vidéo Faire des enfants pour sauver l'humanité : qui sont les "pronatalistes" qui font polémique aux Etats-Unis ?

Le mouvement pronataliste prend de l'ampleur dans la Silicon Valley, avec Elon Musk comme effigie.
Article rédigé par Audrey Morellato, Thomas Sellin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Image d'illustration (PALLAB SETH / MOMENT OPEN)

Avec ses neuf enfants, le multimilliardaire et patron de Tesla Elon Musk est un modèle du mouvement pronataliste qui fait fureur parmi les milliardaires de la Silicon Valley. Il s'agit d'avoir un maximum d'enfants pour lutter contre le déclin de l'humanité.

Dans un tweet du 26 août 2022, Elon Musk considérait que  "l'effondrement de la population dû au faible taux de natalité est un risque beaucoup plus important pour la civilisation que le réchauffement climatique."  Il reflète ainsi les inquiétudes de certains entrepreneurs dans les hautes technologies, qui s'inquiètent de la baisse de la natalité dans les sociétés occidentales.

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La tentation de l'eugénisme

Mais le mouvement pronataliste vire parfois à l'eugénisme. C'est le cas, par exemple, avec Malcolm et Simone Collins qui sont devenu des porte-drapeaux de cette idéologie. Ils ont même créé une association sur le sujet, Pronatalist.org. Persuadé de sa supériorité génétique, le couple a recours à des fécondations in vitro et sélectionne les "meilleurs" embryons, en fonction notamment des risques de "maladies polygéniques".

Malcolm et Simone Collins espèrent que les enfants auront à leur tour une grande descendance et qu'ils pourront ainsi peser sur l'avenir de l'espèce humaine. Ils ont fait leurs calculs : si, sur 11 générations, chacun de leur descendant a huit enfants, les Collins seront plus nombreux que la population mondiale actuelle.

Les inquiétudes des pronatalistes rappellent celles de mouvements d'extrême droite aux Etats-Unis et dans l'ensemble des pays occidentaux. En France, le soutien à la natalité dans certains milieux est parfois lié à la théorie du "grand remplacement". De même, en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban a lancé un plan de soutien aux naissances avec le slogan "Nous voulons des enfants hongrois, l'immigration est une capitulation".

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