Canada : le pape François demande pardon pour les pensionnats autochtones
Lors de son voyage au Canada, le pape François a demandé pardon pour les pensionnats autochtones. Ces établissements, qui servaient à assimiler de force des enfants, étaient gérés par l'Église catholique.
À Kamloops (Canada), un ancien pensionnat a accueilli, jusqu'en 1969, des enfants autochtones, arrachés à leur famille. "Ici, quand on était puni, on devait nettoyer les escaliers à la brosse à dent", se souvient Rose Miller, survivante du pensionnat autochtone de Kamloops. Elle raconte également comment une religieuse l'a battue avec une ceinture. Au Canada, 139 établissements comme celui de Kamloops ont fait des milliers de victimes.
215 corps d'enfants découverts en 2021 près d'un ancien pensionnat
L'État canadien avait mis en place, à la fin du XIXᵉ siècle, un système d'assimilation forcée pour les enfants amérindiens, métisses, inuits. Ils étaient placés dans des pensionnats, gérés par l'Église catholique et étaient souvent victimes de violence. "Je ne m'en souvenais pas. Mon camarade m'a dit 'nous étions tous autour de toi et la bonne sœur te balançait contre le tableau'", raconte Rose Pipestem, survivante du pensionnat autochtone d’Ermineskin (Canada). En juin 2021, 215 corps d'enfants ont été découverts, enterrés près d'un ancien pensionnat. Les excuses du pape François, au nom de l'Église catholique, sont une étape primordiale pour de nombreux survivants. "On ressent enfin un sentiment de justice", assure Wilton Littlechild, survivant d’un pensionnat autochtone.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.