"Je suis vivant" : le pape François profite d'un voyage en Hongrie et en Slovaquie pour faire taire les rumeurs sur sa santé
En visite à Budapest puis à Bratislava, le pape a voulu couper court aux rumeurs de démission et d’un conclave pour lui désigner un successeur.
Dans l’avion qui l’amenait à Budapest, dimanche 12 septembre, le pape François a d’abord surpris, en déclarant, très hésitant : "Ce vol a... je ne sais pas... un petit air d'adieu". Sauf qu'il ne s'agissait pas des siens, mais de ceux de l’organisateur des voyages et de la compagnie Alitalia, qui a toujours accompagné le pape mais, en grande difficulté financière, va bientôt disparaître.
François, lui, n’est pas prêt à faire ses adieux. Lorsqu’on lui demande comment il se porte lundi 13 septembre, au lendemain d’une première journée de voyage intense en Hongrie, il répond : "Je suis encore vivant". La déclaration sonne comme un tacle à ceux qui veulent le voir lâcher son pontificat. Cet été, des médias conservateurs ont lancé la rumeur alors que le pape de 84 ans subissait une intervention chirurgicale du côlon. De quoi alimenter l'hypothèse d'un conclave pour élire un nouveau souverain pontife.
En bonne santé mais conscient de ses limites
En grande forme tout au long de ce voyage de quatre jours, pendant lequel il a prononcé douze discours et visité cinq villes, le pape François était aussi conscient de ses limites. "Veuillez m'excuser d'avoir parlé assis mais je n'ai plus quinze ans", a-t-il ainsi glissé à Bratislava (Slovaquie). Lors de ses visites, les foules ont été moins denses que prévu à cause du Covid-19 : seule la moitié de la population slovaque adulte est vaccinée et seuls ceux qui avaient leurs deux doses étaient admis lors des rassemblements.
Accompagné par son médecin et deux infirmiers, François a pu célébrer une messe pendant deux heures, tenir un rassemblement sous le soleil avec des jeunes, improviser et s’arrêter pour échanger. Son voyage s'est achevé par une messe en plein air devant 50 000 personnes, mercredi, au sanctuaire marial de Sastin. Il s’envolera de nouveau dans un peu plus d’un mois en Ecosse, puis à Malte, Chypre et en Grèce, avant ses 85 ans et un futur voyage au Liban.
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