Le pape François présente ses excuses après l'emploi d'un propos homophobe

Le souverain pontife "n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos homophobes et adresse ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l'utilisation d'un mot", a-t-il expliqué mardi dans un communiqué.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le pape François, le 26 mai 2024 au Vatican. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

"Frociaggine" est un mot appartenant au dialecte de Rome difficile à traduire. Le pape François a présenté ses excuses, mardi 28 mai, après avoir employé ce terme considéré en italien comme vulgaire et insultant envers les personnes homosexuelles, lors d'une rencontre à huis clos avec les évêques italiens. Le souverain pontife "n'a jamais eu l'intention d'offenser ou de s'exprimer avec des propos homophobes et adresse ses excuses à ceux qui se sont sentis offensés par l'utilisation d'un mot", selon un communiqué du Saint-Siège.

"Frociaggine" est dérivé de "frocio", une insulte signifiant "pédé" en romain, et qui désigne de manière péjorative un environnement conditionné par les "pédés". Ce mot avait été prononcé par le pape le 20 mai, lors d'une rencontre à huis clos avec 250 évêques de la Conférence épiscopale italienne. Le pape les avait invités à ne pas accueillir dans les séminaires religieux les personnes ouvertement gays, estimant qu'il y avait déjà trop de "frociaggine".

Une "gaffe" selon les évêques présents lors du huis clos

Ces propos avaient été rapportés lundi par plusieurs journaux italiens, notamment le quotidien de référence Il Corriere della Sera. "Selon les évêques contactés" par le Corriere, "il est évident que le souverain pontife n'était pas conscient de combien ses propos étaient insultants en italien", avait écrit le quotidien sur son site internet. "Plus que de l'embarras, ses propos ont été accueillis par quelques rires incrédules, car la gaffe" du pape, dont l'italien n'est pas la langue maternelle, "était évidente", toujours selon ce journal.

Ces paroles controversées ont été reprises par les médias du monde entier, suscitant déception et indignation chez les associations de défense des droits des LGBTQ.

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