Le pape François viendra bien en Corse le 15 décembre, assure l'évêque d'Ajaccio à "La Tribune dimanche"
La visite et sa date n'ont toujours pas été confirmées définitivement par le Saint-Siège, mais les indices s'accumulent. L’évêque d’Ajaccio François Bustillo confirme que le pape François doit se rendre en Corse le 15 décembre, dans une interview à La Tribune dimanche.
"Je lui ai en effet proposé de venir dans mon diocèse d’Ajaccio, lançant cette invitation comme le font en réalité tous les évêques", explique l'évêque d'Ajaccio. "Cela a fait du chemin dans sa tête." Le projet d'une visite pontificale en France est évoqué depuis plusieurs jours, avec une demande officielle émanant de la diplomatie du Vatican transmise le 5 novembre selon France 3 Corse ViaStella, mais le Saint-Siège n'a pas encore émis de déclaration officielle.
Il s'agira du troisième déplacement du souverain pontife en France, après Marseille en 2023 et Strasbourg en 2014. Pourquoi le choix de la Corse ? "Bergoglio [le nom de famille du pape] aime ceux qui savent préserver leur identité. (…) Les traditions corses, elles, sont enracinées dans le passé, ce qui séduit Sa Sainteté", affirme François Bustillo à La Tribune dimanche.
Le pape absent de la réouverture de Notre-Dame
Le programme de la visite du pape n'est pas encore connu, mais François Bustillo donne de nombreuses pistes : il "devrait comprendre une messe à la fin du colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée", puis "un discours au palais des congrès d'Ajaccio devant les évêques d'Espagne, de Sardaigne, de Sicile, du sud de la France [et] des juristes", "un déjeuner", et il "célébrera ensuite la messe". Une délégation technique du Vatican a déjà effectué des repérages sur plusieurs sites du centre-ville d'Ajaccio, rapportait France 3 Corse ViaStella vendredi.
Pourquoi le pape ne participera-t-il pas également à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue les 7 et 8 décembre en présence de nombreux chefs d'Etat ? "Ne me demandez pas pourquoi le Saint-Père va en Corse plutôt que de se rendre dans la capitale. Nous préférons juste nous réjouir sans nous poser trop de questions", ferme d'emblée François Bustillo, qui estime que la réouverture "sera une belle fête", même sans le pape. A l'inverse, l'évêque "espère" qu'Emmanuel Macron "va accueillir" François à son arrivée – tout en soulignant que les deux "sont très libres".
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