Pédocriminalité dans l'Eglise : "La séparation de l'Eglise et de l'Etat, ce n'est en aucun cas la séparation de l'Eglise et de la loi", déclare Jean Castex après sa rencontre avec le pape
La visite de Jean Castex au Vatican ce lundi était prévue de longue date. Elle a pour but de célébrer le centenaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège.
Le Premier ministre Jean Castex a été reçu lundi 18 octobre dans la matinée au Vatican par le pape François. Ils ont tous deux évoqué l'épineuse articulation entre la dénonciation de faits criminels et le "secret de la confession" après les révélations retentissantes sur les violences sexuelles dans l'Église catholique en France. A l'issue de cette rencontre, le chef du gouvernement a réaffirmé en conférence de presse que "la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ce n'est en aucun cas la séparation de l'Eglise et de la loi".
"On a évoqué évidemment la situation de l'Eglise en France, le rapport Sauvé", a déclaré Jean Castex à l'issue de l'audience, au cours de laquelle les deux hommes ont échangé en espagnol. "Son discours consiste à dire que c'est courageux de la part de l'Eglise de France d'avoir fait son travail. Il fait confiance à l'Eglise de France pour tirer les conclusions. Il se réjouit qu'il n'y ait pas de déni."
"L'Eglise ne reviendra pas sur le dogme du secret de la confession"
"Ce n'est pas un scoop : l'Eglise ne reviendra pas sur le dogme du secret de la confession. Mais il faut à tout prix trouver les voies et moyens pour concilier cela avec le droit pénal, le droit des victimes, a ajouté le chef du gouvernement. [Le pape] en a tout a fait conscience. C'est un travail au long cours."
La visite de Jean Castex était prévue de longue date. Elle a pour but de célébrer le centenaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Mais ce rendez-vous a été bousculé par l'actualité après la publication le 5 octobre des conclusions de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase), qui évalue à 216 000 le nombre d'adultes ayant fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020.
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