Au Venezuela, 225 personnes libérées sur les 2 400 officiellement arrêtées après la réélection contestée du président Nicolas Maduro
Un total de 225 personnes ont été libérées samedi 16 novembre, sur les quelque 2 400 officiellement arrêtées après la réélection contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro, selon le parquet, tandis que les ONG ont confirmé la libération d'une centaine d'entre elles. Entre vendredi et samedi, "225 mesures de liberté ont été accordées (...) à des personnes poursuivies pour les actes de violence survenus après les élections du 28 juillet", a déclaré le bureau du procureur dans un communiqué, sans préciser quels cas avaient été réexaminés.
De son côté, l'ONG Foro Penal avait confirmé samedi en fin de journée la libération conditionnelle de 107 personnes. Dans la matinée, Alfredo Romero, directeur de Foro Penal, parlait d'au moins 10 personnes. "Depuis tôt ce matin, il y a des libérations de prisonniers politiques", a écrit Alfredo Romero sur le réseau social X. Une autre ONG, Coalition pour les droits de l'homme, a aussi évoqué des "libérations" sur X.
Des conditions de détention "inhumaines"
Ces 225 révisions de dossiers interviennent après un appel lancé par Nicolas Maduro. "S'il y a des cas à rectifier et à réexaminer, c'est aussi pour que justice soit faite (...) au cas où il y aurait eu une sorte d'erreur de procédure", avait déclaré le président vénézuélien lundi. Le parquet tient des réunions depuis mardi avec des proches de nombreux détenus, affirmant qu'ils n'ont pas participé aux manifestations ou ont été torturés. Des centaines de familles ont organisé ces dernières semaines des manifestations pour demander la libération de leurs proches détenus.
L'opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle et dit avoir les preuves de la fraude du pouvoir, dénonce régulièrement les conditions "inhumaines" de détention des personnes arrêtées. Jeudi, un militant de l'opposition est mort en détention des suites d'un problème cardiaque associé à des complications liées à un diabète. La veille, sa famille avait dénoncé le mauvais état d'une jambe, nécrosée, qui aurait dû être amputée.
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