Vente de Mistral : le bras de fer continue entre la France et la Russie
En pleine crise ukrainienne, c’est un sujet tendu entre la France et la Russie. La vente de deux porte-hélicoptères Mistral à Moscou a connu un nouveau rebondissement après l’annonce du groupe public d’armement russe Rosoboronexport. Alors que François Hollande avait assuré, fin juillet, que la livraison du deuxième navire dépendrait “de l’attitude de la Russie ”, Rosoboronexport a expliqué que la facture ne serait payée qu’à réception des deux bâtiments.
"Le paiement final, en accord avec le contrat signé, sera fait en novembre 2015 après la livraison du second navire ", a indiqué le directeur du groupe, Anatoli Issaïkine, dans une interview à l'agence russe Itar-Tass.
Moscou dénonce un "chantage"
Le contrat, signé en 2011 entre les deux pays, prévoit l’achat à la France de deux navires de guerre Mistral pour un total de 1,2 milliard d’euros. Mais la guerre en Ukraine a sérieusement compliqué les relations entre les pays occidentaux et la Russie, les plongeant dans la plus grave confrontation depuis la fin de la Guerre froide.
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Paris a d’ailleurs été placé en porte-à-faux par ses partenaires. Ces derniers, au premier rang desquels les Etats-Unis, reprochent à la France une livraison “totalement inappropriée ”. Vladimir Poutine dénonce, lui, un “chantage ” de Washington pour obliger la France à rompre ses obligations contractuelles. Il a averti que Moscou "fera valoir ses droits jusqu'au bout " en cas de rupture du contrat.
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