Vingt-trois morts dans des bombardements de l'armée syrienne à Deraa
L'armée a bombardé ce matin avant l'aube Deraa, dans le sud du pays, où les premières manifestations hostiles au régime de Bachar al-Assad avaient eu lieu le 15 mars 2011. Au moins 17 personnes dont neuf femmes et trois enfants sont morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
À Homs, autre bastion de la rébellion, deux quartiers ont été bombardés ce matin, toujours selon l'OSDH, tuant au moins six civils.
Mercredi, 55 personnes ont été tuées à Al-Koubeir, au centre du pays, selon l'opposition. Après ce massacre la communauté internationale avait appelé à cesser les hostilités, mais les combats entre soldats et rebelles se sont intensifiés. Selon l'OSDH, plus de 13.400 personnes ont été tuées en 15 mois de
conflit.
La rébellion demande donc des armes à la communauté internationale pour se donner les moyens de combattre le régime : "Nous demandons
seulement de nous fournir des armes plus
sophistiquées, mais personne ne veut le faire" regrette Louay Sakka, un porte-parole du Syrian Support Group, une organisation de
soutien à l'Armée syrienne libre, composée en
majorité de déserteurs.
C'est dans ce contexte que le Conseil national syrien (CNS) se réunit aujourd'hui et demain à Istanbul pour désigner un nouveau chef. Abdel Basset Sayda, un Kurde indépendant devrait faire consensus au sein d'une instance divisée. Il aura la charge de faire du CNS un interlocuteur crédible aux yeux de la communauté internationale.
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