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Yémen : l'Onu évacue son personnel de Sanaa

Les Nations unies ont entrepris d'évacuer leur personnel étranger de Sanaa, la capitale du Yémen, en raison de l'aggravation des conditions de sécurité. A Aden, 54 personnes sont mortes dans des combats ces trois derniers jours.
Article rédigé par franceinfo
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  (A Aden au Yémen vendredi © REUTERS/Nabeel Quaiti)

Alors que l'offensive lancée par l'Arabie saoudite est entrée dans son troisième jour au Yémen, avec des bombardements intensifs ce samedi, l'Onu évacue son personnel de la capitale Sanaa. "Plus de 200 employés de l'ONU, d'ambassades et de sociétés étrangères ont quitté samedi après-midi l'aéroport de Sanaa ", a indiqué une source humanitaire. Ils devraient être repositionnés dans plusieurs pays, dont la Jordanie.

Jeudi, l'Arabie saoudite a annoncé le déclenchement de l'opération militaire "Tempête de fermeté" pour "défendre le gouvernement légitime du Yémen ". Avec le soutien de plusieurs pays, dans une coaliation arabe, soutenue par les Etats-Unis, il s'agit d'une offensive contre les miliciens chiites Houthis. Après s'être assurés en septembre le contrôle de Sanaa, les Houthis, soutenus par l'Iran, menaçaient de prendre Aden où s'est réfugié le mois dernier le président Abd-Rabbou Mansour Hadi. 

Au coeur du sommet annuel de la Ligue arabe

Ce samedi Aden, la grande ville du Sud, a été secouée par une série de puissantes explosions dans un dépôt de l'armée yéménite. Toujours dans cette ville, au moins 54 personnes ont été tuées et 187 blessées dans les combats opposant depuis trois jours des groupes armés rivaux.

La question yéménite va dominer le sommet annuel de la Ligue arabe qui se tient ce week-end à Charm el-Cheikh, en Egypte. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, y assiste et a appelé samedi à une résolution "pacifique " du conflit. Le président yéménite y a déclaré que l'offensive devait durer jusqu'à la "reddition " des Houthis, et qu'elle constituait un "test " pour la création d'une force arabe. Le président yéménite qui ne va pas rentrer "pour l'instant " à Aden, a indiqué un ministre, après le sommet il se rend à Ryad.

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  (Le contrôle du territoire, les bombardements saoudiens  © Idé)
 

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