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Montebourg : "Nous n'avons pas été mis au pouvoir pour faire des cocottes en papier"

Le ministre du Redressement productif a répondu à Laurence Parisot, présidente du Medef, qui l'accusait de trop "s'ingérer" dans les négociations entre les syndicats et la direction de PSA, dimanche 7 octobre au micro d'Europe 1.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, lors de sa visite de l'usine Renault de Cléon (Seine-Maritime), le 26 septembre.  (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

PSA - "Nous n'avons pas été mis au pouvoir pour faire des cocottes en papier." Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a défendu son implication dans les grands dossiers industriels, dimanche 7 octobre, au micro d'Europe 1.

"Nous sommes, c'est vrai, des interventionnistes pondérés et modérés mais absolument intraitables lorsqu'il est nécessaire que des situations de reconstruction industrielle soient menées." Il répondait directement à Laurence Parisot, qui avait critiqué son "interventionnisme social" le matin même, toujours sur Europe 1.

"Il faut respecter le dialogue social", selon Laurence Parisot

La présidente du Medef a reproché au ministre du Redressement productif son implication "dans les discussions au sein de PSA", qui prévoit un plan social et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

"On ne peut pas dire à la fois (...) 'il faut respecter le dialogue social' et s'inviter dans le dialogue social, car le dialogue social ne concerne que deux acteurs, l'entreprise et les organisations syndicales, la direction de PSA et les syndicats de PSA, donc je pense que le ministre a tort de s'ingérer effectivement dans cette discussion au sein de PSA".

Une réunion tripartite, avec le gouvernement

La veille, Arnaud Montebourg était en effet reparti à la charge, après avoir rencontré les représentants syndicaux du site PSA d'Aulnay-sous-Bois, en marge du Mondial de l'automobile à Paris. Il leur a annoncé qu'une réunion tripartite aura lieu le 25 octobre avec la direction, les syndicats et le gouvernement.

"Notre souhait est d'engager une négociation au plus haut niveau : Michel Sapin [ministre du Travail] et moi-même piloterons cette négociation tripartite avec Philippe Varin, le président du groupe PSA, et chacun des syndicats représentatifs". Le ministre souhaite obtenir une renégociation du plan de restructuration, qui prévoit la suppression de 8 000 postes en France.

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