Nicolas Sarkozy s'est rendu vendredi sur le site des chantiers navals STX à Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique

Il a annoncé que les chantiers construiront pour la Russie deux bâtiments de classe Mistral, combinant plusieurs fonctions dont celle de porte-hélicoptère.

Les ex-Chantiers de l'Atlantique, qui souffrent d'un creux d'activité ayant entraîné un chômage technique important, emploient 2280 salariés et autant de personnels chez leurs sous-traitants.

"Le contrat, on est en train de le négocier, mais la décision de le faire, elle est certaine", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un discours devant les salariés.

Le bâtiment de projection et de commandement est un puissant bâtiment pouvant transporter jusqu'à 900 hommes, des hélicoptères et des chars d'assaut. Il combine sur une plate-forme unique, les fonctions de porte-hélicoptères, d'hôpital, de transport de troupes, de mise en oeuvre de moyens d'assaut amphibie et de commandement.

La France avait fait savoir en février qu'elle étudiait une demande russe pour quatre bâtiments de ce type. Un accord de principe avait été pris par la France pour la construction d'un premier navire.

Le soutien de l'Etat
Au cours de sa visite, le locataire de l'Elysée a réitéré le soutien de l'Etat aux chantiers navals de Saint-Nazaire. L'Etat était entré en novembre 2008 à hauteur de 33,4 % dans le capital de STX France, nouveau propriétaire des anciens Chantiers de l'Atlantique, pour maintenir l'activité en France.

"On ne sortira pas de l'entreprise tant que l'entreprise aura besoin de nous. C'est stratégique pour la France", a dit le chef de l'Etat aux ouvriers des chantiers, au pied du Dixmude, un porte-hélicoptères de classe Mistral (BPC) commandé par la Marine nationale française en cours de construction.

"Nous ne fermerons pas notre industrie de la construction navale", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui avait auparavant rencontré les syndicats de l'entreprise.

La Marine française a commandé le Dixmude par anticipation dans le cadre du plan de relance économique français.

L'Etat français a par ailleurs mis tout son poids dans la balance pour que l'armateur italien MSC commande à STX France un paquebot de 333 mètres de long, de 1739 cabines et de 570 millions d'euros, le MSC Fantastica, livrable en mai 2012.