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Nouvelle aggravation de la crise belge, avec la démission d'Elio Di Rupo

Le patron des socialistes francophones, pressenti pour être Premier ministre, a jeté l'éponge après un nouvel échec des négociations. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du parti socialiste belge Elio Di Rupo a présenté sa démission au roi Albert II, le 21 novembre 2011, à Bruxelles. (FRANCOIS LENOIR / REUTERS)

La crise n'en finit pas en Belgique. Et elle s'est de nouveau aggravée, lundi 21 novembre, avec l'annonce de la démission du socialiste Elio Di Rupo, pressenti pour être le prochain Premier ministre.

Le patron du PS francophone a jeté l'éponge après une nouvelle journée de tension et un énième blocage des négociations qui doivent aider à la formation d'un gouvernement, introuvable depuis 526 jours. Les négociations doivent aussi ramener le déficit public sous la barre des 3 % du PIB en 2012 au lieu des 4,6 % prévus.

Pression de l'Europe

Le roi Albert II a pris acte de la décision d'Elio Di Rupo, mais a mis sa démission "en suspens". Il a appelé la classe politique à prendre conscience de "la gravité de la situation" et à "chercher une solution", alors que le marasme économique s'aggrave. 

La classe politique belge est en effet soumise aux pressions de plus en plus insistantes de la Commission européenne et des marchés. Elle doit notamment trouver 11,3 milliards d'euros d'économies pour le budget 2012 et une vingtaine de milliards au total d'ici à 2015 afin de respecter les engagements budgétaires pris envers l'Union européenne (UE).

Les nationalistes s'emparent de la crise

Les partis libéraux, tant néerlandophone (Open VLD) que francophone (MR), jugent que les propositions des socialistes et des centristes prévoient trop de hausses d'impôts et pas assez de coupes budgétaires. Ils ont aussi insisté sur la nécessité de projets de réformes de fond, des retraites ou encore des allocations chômage. 

Mais cette nouvelle aggravation de la crise pourrait surtout être exploitée par le parti nationaliste flamand N-VA - absent de la coalition. Il a appelé lundi à la formation d'un "gouvernement d'urgence" excluant les socialistes afin d'"éteindre l'incendie socio-économique", a expliqué Bart de Wever, le patron populaire du premier parti de Flandre et de Belgique.

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